AHP 18 mars 2016/Le premier ministre Fritz Alphonse Jean se présente de nouveau ce vendredi à la chambre basse, pour la présentation de son énoncé de politique générale. Il y était dejà mercredi, mais n’ avait pu faire cet exercice, la séance ayant été suspendue puis ajournée suite à un débat houleux concernant le nombre de ministères.
Ce débat avait été lancé par le député de Gros Morne (pro PHTK), Fritz Chéry, sur le non-respect de la loi qui fixe à 17 le nombre des ministères.
La fixation du nombre de ministres à 15 aurait été la raison officielle du report, bien que certains au parlement parlent de manoeuvres dilatoires, se disant que si ce n'était le nombre de ministères, ce serait n'importe quelle autre raison (ci ce n'est toi, c'est donc ton frère), car l'important serait de faire passer le temps.
Il faut aussi rappeler que le nombre de ministères avait atteint les 22 sous l'ancien président Michel Martelly, mais, parmi les parlementaires defenseurs de la cause, plusieurs étaient alors en poste, mais n'y avaient vu aucun inconvénient..
Quoi qu'il en soit, le premier ministreJ ean sera à la chambre ce vendredi. Et les blocs qui le soutiennent sont opimistes, certains parlant de plus de 60 députés qui étaient prêts à voter son énoncé de politique générale, mercredi.
Mais, du côté des blocs hostiles, ce ne semble pas la compétence de M. Jean, ni la teneur de son exposé qui passent au premier plan.
Ils l'ont dit à qui veut l'entendre . Ils ne veulent pas de Fritz Jean. Certains l'affirment de façon plus brutale et imagée. Nous sommes prêts à le terrasser, quoi qu'il fasse.
Il y aurait cette crainte de voir auditer la gestion de l'administration Martelly. De là, tous les coups semblent bons.
L'ancien président Martelly et nombre de ses proches accusés d'implication dans le pillage présumé des fonds publics, financeraient les dérapages d'un groupe de parlementaires.
Il y aurait aussi des intêrêts plus personels, comme tel sénateur qui réclamerait 4 postes ministériels, ou tel autre, 3 directions générales, pendant que d'autres encore exigeraient des sommes faramineuses.
Ils avancent que si leurs prédécesseurs et d'autres personnalités sont aujord'hui à l'abri de la pauvreté, ou sont devenus millionnaires, c'est parce qu'ils ont emprunté la même voie.
"J'ai une maison à construire , une voiture à acheter, je me fiche de tout. Mon heure est aujourd'hui venue..."
La société est arrivée à un degré de pourrissement avancé.
Ce n'est pas qu'on ignore ici la politique honteuse et tolérée du rançonnement, mais, c'est sans doute la première fois que des parlementaires d'une législature foncent tout droit dans la corruption, à peine investis, entrainés par des collègues qui ont dejà fait toute leurs classes dans cette "école".
Il faut souligner cependant que cette pratique a commencé à connaitre ses plus beaux jours et s'est enracinée, sous l'administration Matelly/Lamothe. L'ancien premier ministre ayant précédé Evans Paul, payait à chaque fois qu'il y avait des menaces d'interpellations.
Pour cela, il avait, selon des temoignages, des individus constamment en possession de valises bourrées de centaines de milliers de billets verts ou roses tirés du trésor public.
Le pays en a marre de chantages faits, le comble, par des individus qui sont sous le coup d'accusations d'avoir baigné dans la coruption, d'avoir acheté leurs postes de sénateurs ou députés ou d'avoir bénéficié de faveurs de la part d'un conseil électoral à la solde.
Ils sont aujourd'hui prêts à tout pour ne pas avoir à rendre des comptes.
Il y a donc urgence que les actuelles autorités forment la commission d'audit de l'adminisration sortante et celle devant faire le jour sur les élecions de 2015.
Ca risque donc d'être une finale entre la grande majorité de la population et les récalcitrants jusqu'auboutistes qui ne jurent que par la perpétuation du pillage des deniers publics...
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