jeudi 29 mars 2018

Les titres du 29 mars 2018

Les titres de Radio Solidarité/AHP du 29 mars 2018

-Une marche silencieuse a été organisée  ce mercredi  à l’initiative des travailleurs de la presse qui dénoncent le laxisme des autorités face à la disparition depuis deux semaines du photojournaliste Vladjimir Legagneur.
-Parallèlement, des ossements anonymes auraient été découverts lors d’une opération de la police, deux semaines après les faits, des ossements qui doivent être identifiés par des tests d’ADN

-Les participants à la marche de mercredi, vêtus de blanc, appelaient les instances concernées à assumer leurs responsabilités.
-L’épouse de Vladjimir Legagneur, Fleurette Guerrier Legagneur a déposé une plainte contre X au parquet de Port-au-Prince. Elle demande que la lumière soit faite autour de ce dossier.
-Le président Jovenel Moise a procédé ce jeudi à l’installation des membres du comité de pilotage et du secrétariat technique d’organisation des états généraux sectoriels de la nation haïtienne (EGSN). Composé de Monseigneur Louis Kébreau, Président, Jean-Claude Desgranges, vice-président, des conseillers spéciaux Jacques Edouard Alexis, Michèle Duvivier Pierre-Louis et Evans Paul ; de Rony Desroches, rapporteur, et d’Amary Joseph Noël, porte-parole, le comité de pilotage comprend seize autres membres choisis “en fonction de leur parcours personnel et professionnel, et de leur engagement social, politique ou économique”, dit un communiqué du palais national. 
- L’un des porte-parole du secteur démocratique de l’oposition, Me André Michel estime que le president Jovenel Moise n’a pas la légitimité politique et morale necessaire pour conduire un processus de dialogue national et que l’opposition démocratique et populaire travaille à la céation des conditions politiques indispensables à la tenue d’une véritable conférence nationale souveraine
-L’analyste politique, William Michel a été retrouvé mort chez lui en Plaine du cul-de-sac. L’agronome Michel participait régulièrement à des émissions radiophoniques sur la situation du pays. Les premiers indices feraient croire à un suicide.

-31ème anniversaire de la constitution : L’Office de la Protection du citoyen et de la Citoyenne salue les avancées en Haïti dans le domaine des droits civils et politiques. Il réaffirme  son attachement à la Constitution de 1987 et recommande aux autorités politiques la mise en œuvre de politiques publiques pouvant combattre le phénomène de l’impunité qui constitue une entrave à l’application des principes de droits humains garantis par la constitution.
-Les fonds Petro Caribe sont toujours dans les banques locales et étrangères. Autant d’argent n’a pu être dépensé par ceux qui les ont détournés, déclare à l’AHP un diplomate étranger ayant requis l’anonymat. Lundi, l’avocat et militant des droits humains, Me Jaccéus Joseph, avait informé avoir écrit à l’organisation des états américains OEA pour demander  que le dossier Petrocaribe soit  inscrit à l’ordre du jour du 12 avril prochain, lors de son sommet au Pérou qui portera notamment sur la corruption.

-La New England Human Rights Organization (NEHRO) a  honoré ce 28 mars, un groupe de personnalités pour services rendus à la patrie. Il s’agit de Mgr Guyre Poulard, l’Agr Anthony Dessources, l’Ecrivaine et Institutrice Odette Roy Fombrun, l’ancien secrétaire d’Etat, le Dr Michel Péan, le journaliste Pascal Anthony (Konpè Filo et  le Quotidien Le Nouvelliste. C’était la deuxième édition de cette remise de plaques.

Indignation des journalistes lors d’une marche silencieuse pour exiger toute la lumière sur la disparition du photo-journaliste disparu: des ossements anonymes auraient été découverts lors d’une opération de la police, deux semaines après les faits



Port-au-Prince, le 29 mars 2018 - (AHP)-  Comme annoncé, des centaines de personnes, majoritairement des journalistes, ont participé ce mercredi a une marche silencieuse pour exiger des autorités compétentes qu’elles fassent la lumière sur les circonstances entourant la disparition du photojournaliste Vladimir Legagneur dans le quartier populaire de Grand ravin.

Et, c’est le jour de cette marche, deux semaines après la disparition du journaliste que la police affirme avoir mené une operation et avoir découvert des ossements dans ce quartier où il était parti en reportage, pour ne jamais rentrer jusqu’ici.

La marche, qui avait débuté Place de la constitution au Champ-de-mars, a pris fin, après des arrêts en face du Ministère de la Justice et la JILAP, devant le parquet de Port-au-Prince où l’épouse du confrère, Fleurette Guerrier Legagneur, a déposé une plainte contre X et pressé le commissaire du gouvernement Clamé Ocmane Daméus d’assumer ses responsabilités.

Eplorée, elle a plaidé en faveur de la fin du règne de l’impunité en Haiti. Il ne doit pas y avoir de zones de non droit dans le pays, a-t-elle dit, exigeant que toute la lumière soit faite autour de la disparition de son époux.

De nombreux journalistes, des dirigeants d’associations de journalistes et de médias ainsi que des leaders et activistes politiques ont pris part a la marche de ce mercredi.

Tous, ils ont appelé les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités dans le dossier de la disparition du photojournaliste de 30 ans.
La disparition de Legagneur ravive les souvenirs douloureux d’une période qu’on croyait révolue, ont fait savoir des participants à la marche pour qui, cette disparition est la preuve que le problème des libertés de circulation et d’expression n’est pas encore réglé en Haïti.

Ce mercredi, un porte-parole de la police nationale d’Haïti, l’inspecteur Garry Desrosiers, a indiqué que la police est a pied d’oeuvre, notamment en déployant des agents dans le quartier de Grand Ravine, ou le journaliste était parti en reportage le matin de sa disparition, pour faire la lumière sur le dossier.

Nous ne restons pas les bras croisés, nous avons obtenu des informations que nous ne pouvons pas, pour le moment, divulguer pour ne pas nuire a l’enquête, a dit M. Desrosiers.

Il faut dire aussi que deux jours auparavant, le porte-parole titulaire de l’institution policière, le commissaire Frantz Leurbours, avait promis que la police serait en mesure de dire, dans les 48 heures au maximum, ce qui s’est passé dans le dossier Legagneur, tout en insinuant qu’il fallait s’attendre au pire.

Lors de la marche de mercredi, certains ont estimé que le retard mis par la police pour se rendre sur le terrain a laissé du temps à ceux qui ont enlevé le journaliste.

De fait, ce sont des ossements humains anonymes (qui doivent être determinés par des tests d’ADN) que la police aurait affirmé avoir découverts, lors d’une descente à Grand ravine, intervenue ce mercredi, 2 semaines après la disparition du 14 mars.
 Des participants à la manifestation silencieuse de mercredi  en ont profité pour pointer du doigt ceux qui, par peur d’assumer leurs resposabilités, vont jusqu’à exposer des jeunes en quête de travail.

lundi 26 mars 2018

Le président de la cour des Comptes estime son institution compétente pour approfondir l’enquête sur la gestion des fonds Petrocaribe: Mais le tribunal administratif semble disqualifié d’office, deux de ses membres étant épinglés dans le vaste scandale de dilapidation




Port-au-Prince, le 26 mars 2018 - (AHP) - Le président de la cour de cassation, Arol Elie, a affirmé ce lundi, en marge d’une rencontre au Sénat de la République, que le tribunal administratif est bel et bien compétent pour approfondir, comme le lui a demandé le grand corps, l’enquête sur la gestion des fonds Petrocaribe.

C’est de notre compétence et nous allons le faire, a déclaré M. Elie, lui-même épinglé dans le vaste scandale de dilapidation des 3.8 milliards des fonds Petrocaribe, tout comme sa collègue Nonie Mathieu qui annonce la création d’une commission d’experts haïtiens pour effectuer le travail, tout en laissant la porte ouverte à la participation d’experts étrangers.

Il faut dire aussi que la plupart des ingrédients ayant alimenté les rapports Latortue et Beauplan sont tirés de rapports produits par la Cour des Comptes.

Pour beaucoup de secteurs, si les sénateurs pro-gouvernementaux et leur président Joseph Lambert tentent à tout prix d’enterrer le dossier,  avec notamment le vote nocturne de la résolution du 1er fevrier 2018, ils ne font qu’aiguiser la détermination de ceux qui veulent que les coupables soient punis.

En effet,  deux nouveaux sit-in seront organisés les mercredi 28 mars et mardi 3 avril devant les locaux du tribunal administratif pour lui demander de se dessaisir du dossier, déjà porté par devant un tribunal ordinaire.

Le juge Jean-Wilner Morin qui enquête sur le dossier de l’assassinat en février 2012, d’Alix Junior Gassant, avait demandé et obtenu du Sénat, le rapport sur l’enquête portant sur la gestion des fonds Petrocaribe, des dossiers qui seraient y intimement liés.

D’ailleurs, l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, le sénateur Jean-Renel Sénatus, qui était en poste en 2012 et qui a donc enquêté sur la mort d’Alix Gassant, a affirmé que l’assassinat de ce jeune, tout comme la disparition de Robert Marcello sont effectivement liés au dossier Petrocaribe.

Marcello, ancien président de la commission nationale de passation des marchés publics, aurait disparu parce qu’il  avait refusé de donner son feu vert à un contrat pour la construction de routes, qui ne respectait pas les règles de la passation de marchés, a déclaré sans langue de bois le parlementaire.

Il ajoute que, pour ce qui est d’Alix Gassant, il a fait les frais d’un conflit entre les anciens premiers ministres Jean-Max Bellerive (sous René Préval) et Garry Conille (Sous Michel Martelly) ayant rapport avec les fonds Petrocaribe.

M Sénatus s’est d’ailleurs félicité des avancées réalisées dans ce dossier. Il faut dire que MM. Bellerive et Conille, ont été tous deux déjà auditionnés au cabinet du juge instructeur qui devait entendre ce lundi, un autre ancien premier ministre, Laurent S. Lamothe.

Ce dernier, n’étant pas en Haiti, aurait sollicité un report, selon ce qu’a indiqué son conseiller Patrick Crispin qui clame l’innocence de M. Lamothe dans la mort d’Alix Gassant.

Mais il est dans de bonnes dispositions pour collaborer avec la justice, a laissé entendre M. Crispin qui dénonce une tentative “politicienne” tendant a affaiblir le président Jovenel Moise et l’ancien premier ministre Laurent Lamothe.

Parallèlement, l’avocat et militant de droits humains, Me Jaccéus Joseph, a informé ce lundi avoir écrit a l’organisation des états américains OEA pour demander  que le dossier Petrocaribe soit  inscrit a l’ordre du jour du 12 avril prochain, lors de son sommet au Pérou qui portera notamment sur la corruption.

L’ancien conseiller électoral a rappelé que plusieurs pays du continent américain et membres de l’OEA ont sanctionné leurs anciens dirigeants pour corruption.

Il a cité entre autres, les cas de Dilma Rousseff du Brésil et de Pedro Pablo Kuczynski du Pérou qui ont été destitués, celui du vice-président équatorien Jorge Glas qui a été placé en détention, de l’ancien président du Brésil Luiz Ignacio Lula Da Silva et de l’ex-présidente d’Argentine Christina Kirchner poursuivis pour corruption ainsi que des hauts fonctionnaires dominicains qui ont connu le même sort pour les mêmes raisons.

Nous ne pouvons pas, en Haiti, fermer les yeux sur les actes de corruption surtout que l’argent dilapidé provenant des fonds Petrocaribe, aurait bien servi au développement du pays et tiré des centaines milliers de gens de la misère, a conclu le président du bureau des organisations de défense des droits humains BODDH.

On apprend que deux journalistes d’investigation seraient en haiti pour enquêter sur la dilapidation des fonds Petrocaribe. Il s’agirait de journalistes expérimentés ayant enquêté notamment sur les panama papers et Oderbricht.

Suhelis Tejero et carlos Eduardo Huertas ont déjà rencontré plusieurs personnalités intérssées par le dossier Petro Caribe l’avocat André Michel ainsi que les sénateurs Nènel Cassis et Youri Latortue.



dimanche 25 mars 2018

Assassinat Alix Junior Gassant:l’ancien premier ministre Laurent Salvador Lamothe convoqué ce lundi au cabinet du juge d’instruction Jean Wilner Morin



Port-au-Prince, le 25 mars 2018 - (AHP) - L’ancien premier ministre Laurent Salvador Lamothe est convoqué le lundi 26 mars au cabinet du juge d’instruction Jean Wilner Morin qui enquête sur le dossier de l’assassinat, en février 2012, d’Alix Junior Gassant. Un meurtre qui serait lié au dossier de la dilapidation des fonds Petrocaribe.

Le bureau de l’ancien chef du gouvernement confirme avoir reçu l’invitation mais laisse entendre que M. Lamothe, qui ne se trouverait pas au pays, pourrait demander un report de la convocation.

L’ancien ministre chargé des relations avec le parlement, Ralph Théano, a assuré que l’ancien homme fort de la Primature sous la présidence de Michel Martelly, est prêt a collaborer avec les autorités judiciaires.

Comme une sorte de fuite en avant, il a indiqué que M. Lamothe n’a rien à voir avec cet assassinat, arguant qu’au moment des faits, Laurent Lamothe n’était pas encore à la primature, mais à la chancellerie haïtienne à titre de ministre des affaires étrangères.

De plus, Théano pense que le juge instructeur n’a pas été saisi du dossier Petrocaribe et que, par conséquent, il ne saurait s’y pencher. L’affaire Gassant est la seule pour laquelle il a été saisi, a-t-il rappelé.

Ralph Théano n’a pas écarté la possibilité que M. Lamothe sollicite un report de l’audience.

Il faut dire que ce vendredi, une fois encore et à l’initiative de la plateforme PITIT Dessalines, des citoyens ont manifesté dans la 2e ville du pays, au Cap-Haitien,  pour réclamer des poursuites judiciaires contre les anciens hauts fonctionnaires de l’Etat, dont Laurent Lamothe, soupçonnés ou accusés d’avoir dilapidé les fonds Petrocaribe.
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