Port-au-Prince, le 17 mars 2016 – (AHP) - Des parlementaires proches de l'ancien regime ont exprimé jeudi leur colère au lendemain d’une rencontre organisée au palais national entre le président Jocelerme Privert et des responsables de partis politiques, autour notamment d’un état des lieux des finances publiques.
Au cours de cette même réunion, le chef de l’Etat aurait annoncé l’imminence de la création de la commission d’évaluation électorale et celle devant auditer la gestion du régime du président Michel Martelly.
Le nouveau président du groupe minoritaire au sénat, le sénateur Onondieu Louis a aussitôt accusé le président Privert d’avoir autorisé le décaissement de dizaines de millions de gourdes pour la construction de bureaux pour des sénateurs dans leur département.
Il a aussi dénoncé ce qu'il appelle la gabegie administratives au sein de l’administration de Jocelerme Privert qui n'a même pas encore un gouvernement en fonction.
Selon lui, le président a gelé les comptes des différents ministères mais a autorisé des décaissements de fonds en dehors des normes établies, notamment de la banque centrale et la banque nationale de crédit, des institutions bancaires appartenant à l’Etat haïtien.
Onondieu Louis a menacé les membres des conseils d’administration de ces institutions, leur faisant savoir qu’ils auront besoin de l’aval du sénat pour garder leurs postes.
Depuis son arrivée au palais national, le président Jocelerme Privert ne cesse d’évoquer l’état lamentable des finances publiques.
Dimanche, lors de son adresse à la nation à l’occasion de ses 30 premiers jours à la tête du pays, le président Privert a indiqué que seul 5% des accords passés entre le gouvernement et des compagnies privées, avait respecté les principes établis.
Dans beaucoup de cas, avait-il encore fait savoir, les fonds ont été décaissés, mais les travaux n’ont pas été réalisés.
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