Le président Michel Martelly en fin de mandat en passe de réaliser son premier scrutin après plus de 4 ans de pouvoir

Port-au-Prince, le 8 août 2015 – (AHP) –Malgré 3 conseils electoraux mis sur pied depuis l'avènement de Michel Martelly à la présidence d'Haïti , le 14 mai 2011, les premières elections de l'ère Martelly, devrait avoir lieu seulement ce dimanche 9 août après plus de 4 ans de pouvoir.

Environ 5.8 millions d’électeurs sont appelés à élire 119 députés et 20 sénateurs. 


Les élections presidentielles et locales sont egalement annoncées pour avant la fin de l'année

Le chef de l’Etat, régulièment très critiqué pour sa gestion de la chose publique, est acusé de tout entreprendre pour faire main basse sur les prochaines élections pour ne pas avoir à renre des comptes. 

Il se félicité plutôt des efforts consentis, a-t-il dit, par son gouvernement pour rendre possible la tenue de ces joutes.

En fin de mandat, le chef de l'Etat dont la version Sweet Micky est connu pour ses frasques, se livre ces derniers jours, à un festival de propos jugés orduriers, partout où il passe.

 L'invitation à l'acte sexuel lancée le 28 juillet dernier à Miragoane à une femme qui l'accusait de n'avoir rien fait au cours de son mandat, a écorné sa déjà sulfureuse réputation .

Inaugurant vendredi un mini viaduc, à Delmas, chef de l'Etat a tenté de justifier son dérapage.
"Toute personne qui est attaquée est en droit de se défendre, a dit Michel Martelly, insinuant que la femme l'avait attaqué, en questionnant sa gestion. 

 Quoi qu'il en soit, des candidats des plateformes pro-gouvernementales dont le PHTK et Bouclier ont dit craindre que la conduite du président leur coûte des voix. mais, elle a déjà coûté au président 2 peut-être 3 membres de son gouvernement. 

 De son côté, le président du conseil électoral provisoire, Pierre-Louis Opont, a confirmé avoir reçu la correspondance d’une série d’organisation de femmes qui l’ont interpelé cette semaine pour qu'il prenne des dispositions en vue de contraindre les acteurs politiques à respecter les femmes pendant la période électorale. 

 Des tentatives de manipulation du CEP ont également été dénoncées à la veille des élections. Le secrétaire exécutif de la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains Anthonal Mortimé a appelé vendredi l’office de la protection du citoyen à respecter l’indépendance du conseil électoral provisoire tout en l'exhortant à respecter le décret électoral dans ses prises de décisions. 

 Les déclarations de M. Mortimé, sont intervenues après que l’OPC eut écrit aux conseillers électoraux pour leur demander de rétablir dans ses droits, le candidat à la présidence de la plateforme VERITE, mais écarté faute de décharge, Jacky Lumarque.

Anthonal Mortimé a rappelé que le CEP est le seul organe étatique chargé d’organiser les élections dans le pays et s’interroge sur le fait que seul de cas Jacky Lumarque suscite autant de réactions alors qu’il n’est pas le seul à avoir été mis à l’écart. 

 Le président du conseil électoral provisoire Pierre-Louis Opont n’écarte pas la possibilité de rendre public, le certificat de décharge obtenu de la cour des comptes par le professeur Lumarque dont les partisans continuent d’affirmer qu’il n’était pas assujetti à la décharge. 

 Mais concernant la prise de position de l'OPC taxée de partisane, le président de l'organisme électoral estime qu'il s'agit d'une opinion comme les autres.

Le candidat au sénat pour le département de l’ouest sous la bannière du parti PONT, Jean Tholbert Alexis a dénoncé ce qu'il croit être une alliance politique entre les partis PHTK, Bouclier et la plateforme Vérité en vue de faire main basse sur les législatives. 

 Il s’agit, selon lui, d’un plan qui viserait à contrôler la cinquantième législature et du coup éviter des poursuites contre des dignitaires de l’administration en place accusés de mauvaise gestion des fonds publics.

L’ancien président de la chambre basse prévient qu’il y aura des surprises dans les résultats des élections de ce dimanche.