AHP 20 août 2015/Le centre-ville de Port-au-Prince regorge d'activités de toutes sortes. Bastion des activités commerciales informelles, les rues de la capitale sont le théiatre de la debrouillardise des menages haitiens.
Avec des étals ou vendant tout simplement à meme le sol, les petits commerçants ont tous dans leurs univers immediat un denominateur commun: la saleté, les detritus et la puanteur, tout court.
Pratiquement, c'est tout Port-au-Prince et ses banlieues qui croulent sous les fatras, dans une moindre mesure, le centre de Pétion-Ville pris particulièrement en charge et traité en parent riche par les actuelles autorités.
Que vous alliez à Frères, Delmas, Tabarre, Clercine ou ailleurs, les inévitables piles de fatras nauséabonds vous agressent au quotidien.
Si vous choisissez plutôt de vous diriger vers le centre-ville de Port-au-prince, alors là, c'est l'hécatombe, vous affrontez de véritables décharges publiques.
Dejà A l'angle des rues Capois et Magny, en plein champ-de mars, à quelques dizaines mètres du palais national, une pile de fatras oubliés depuis des semaines vous indispose. Le SMCRS (service metropolitain de collectes de residus solides) ne l'a pas vue.
La rue Monseigneur Guilloux, si elle est connue comme la plus longue de tout Port-au-prince, elle est egalement l'une des plus insalubres.
Le principal decor qui entoure le plus important centre hospitalier de la ville, l'Hopital de l'universite d'Etat d'Haiti est là encore, constitué de monticules d'immondices.
Même décor à l'angle des rues Montalais et Pavé qui rivalisent en saleté avec les rues des Casernes et des Miracles. Beaucoup se demandent ce que l'imposant et moderne Building de la banque centrale est allé chercher dans cet environnement malsain.
Des rues comme celles du magasin de l'Etat, du Quai, des Fronts-Fort, inondées sous des tonnes de déchets ressemblent à des rues oubliées, abandonnées aux pêcheurs en eau trouble.
Selon les residents de la zone, et le SMCRS et le service de voirie de la mairie peuvent laisser s'écouler des semains et plus sans procéder au rammassage des ordures qui prennent des fois plus de place que les gens qui circulent.
Ici, les immondices font partie intégrante du décor. Et nous vivons côte à côte avec les rats, les ports, les chiens et autres animaux abandonnés Les gens s'en plaignent mais se resignent, se contentant de souhaiter que la pluie ne vienne aggraver la situation.
Ailleurs, dans les environs du marché Salomon, à la rue Cameau, la Rue Nicolas, et même à l'avenue N, Pacot et Turgeau, c'est le mieme désastre écolo. N'allez surtout pas à Bolosse où eau puante, produits alimentaires, porcs et vendeurs s'offrent en un seul package: bienvenue choléra!
Cette insalubrité généralisée contraste avec certains points de la commune de Petion ville
De toutes les communes de la région métropolitaine, Petion-ville donne l'impression d'etre privilegié, dans le souci de propreté.
Enfin, ce n'est pas que la capitale avec ses fameuses guerres des fatras, ait une tradition de propreté, mais on a l'impression, plutôt la certitude, que la situation a empiré. Toutefois, on s'imaginait que les autorités feraient un effort pour assasinir la ville, ou tout au moins une partie, à l'occasion de l'organisation dans la capaitale, du prestigieux festival multi-culturel Carifesta, à partir de ce vendredi,
Mais, rien de tout cela. Comme si les festivaliers étaient astreins à se concentrer pendant 8 jours dans les aires consacrées aux événenements culturels et assainis pour la circonstance.
En dépit de cette radiographie de circonstance, il faut retenir au final que la propreté, ce n'est pas une affaire d'occasion ou de circonstance, mais c'est tous les jours.
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