Port-au-Prince, le 20 août 2015 (AHP) –Après le faux bond de mercredi, des membres du Conseil électoral ont annoncé jeudi en toute fin de journée que les résultats des législatives contestées du 9 août étaient disponibles, sans les publier eux-même, invitant plutôt la population à les consulter sur son site internet.
Toutefois, il était impossible d'accéder au site de l'organisme électoral saturé en permanence.
Alors que le CEP n'avait pas encore annoncé la disponibilite des résultats, toute la journée de jeudi, des stations de radio de la capitale publiaient des listes de noms en rapport avec les joutes du 9 août.
Pour differents secteurs, les resultats publiées par certains médias, n'ont pas été tirés du site du CEP, mais, des fuites organisées par le conseil electoral lui-même pour chercher à diminuer l'effet et l'impact des resultats sur la population, en raison de toutes les violences, fraudes et autres irrégularités ayant affecté la journée electorale du 9 août.
En annonçant la publication des résultats, les conseillers ont fait part d'une participation de 18% au niveau national, un pourcentage jugé exageré, à moins que les bourrages d'urnes y aient contribué. Des misssion d'observation étrangères, sous couvert d'anonymat, ont indiqué que la participation ne peut pas avoir dépassé les 5%.
Le CEP a également indiqué avoir pris des dispositions pour garantir un meilleur second tour. Il a cité entre autres la révision de la liste électorale et du personnel électoral, l'affichage trente jours avant le scrutin, de la liste électorale et aussi une réévaluation des accréditations aux observateurs, en raison des graves désordres qui ont été enregistrés.
En depit des resultats publiés, les contestations se sont poursuivies jeudi. Seules quelques rares missions d'observation locales, dont celle conduite par le professeur Rosny Desroches de l'Observatoire Citoyen pour l'Institutionnalisation de la Démocratie qui a beneficié de financements étrangers, estiment que la population a eu droit à des élections normales et potables.
Selon plusieurs partis politiques, cette position pourrait contribuer à ternir l'image du président de l'Initiative de la societe civile, Rosny Desroches qui revendique souvent avec des collègues, la paternité de la société civile haïtienne.
Mais Rosny Desroches est allé encore plus loin, en demandant à la Police de faire preuve de fermeté face à ce qu'il appelle les fauteurs de troubles, après la publication des résultats des Législatives.
En tout cas, plusieurs partis et plateformes politiques dont la Fusion, Renmen Ayiti et Fanmi Lavalas entament une série de mouvements en vue de protester contre le rejet par le CEP de leur proposition en faveur de la mise sur pied d’une commission en vue d’évaluer le scrutin du 9 aout. Un Sit-in a eu lieu ce jeudi devant le siège du CEP.
Le président de la plateforme Renmen Ayiti, Harry Clinton, a invité à l'occfason, les citoyens mécontents des incidents de la journée électorale, à accompagner les acteurs politiques dans leurs démarches pour sauver le processus électoral en cours.
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