Port-au-Prince, le 25 août 2015 –(AHP) – Un peu partout à travers le pays, des groupes de partis politiques et de candidats au Sénat et à la députation accusent le Conseil electoral provisoire d'avoir manipulé les resultats préliminaires des législatives du 9 août au profit d'un groupe de partis politiques, de concert avec le pouvoir en place.
Un peu partout à travers le pays, des groupes de partis politiques et de candidats organisent quasi-quotidiennement manifestations et sit-in pour forcer l'organisme électoral à corriger les erreurs commises.
A Jacmel, la population était mardi à sa cinquième manifestation pour exiger du CEP qu'il corrige des manipulations réalisées au profit des freres Lambert qui veulent, selon elle, retourner au Sénat de la République.
Une délégation de candidats arrivés de Jacmel, a donné le même jour une conference de presse à Port-au-prince pour formler les mêmes revendications.
Les candidats ont fait savoir qu'ils ne lâcheront pas prise tant qu'ils n'auont pas obtenu que le CEP publie ce qu'ils appellent "les vrais résultats".
A Jacmel des appels à la démission du président Martelly ont été lancés. Alors qu'à Port-au-prince, des voix s'élèvent pour réclamer le départ du CEP et l'organisation de nouvelles élections avec un CEP indépendant.
Le CEP a boudé la demande d'un groupe de partis politiques en faveur d'une évaluation des élections avant tout résultat.
Cependant, sur des charbons ardents, le Conseil électoral provisoire invite les dirigeants des partis, groupements politiques et les candidats à la présidence à une rencontre prevue ce vendredi 28 août 2, à l’Hôtel El Rancho, à Pétion-Ville, pour discuter entre autres des corrections à apporter pour garantir le bon déroulement du reste des élections.
Mais, ce n'est pas tout, un groupe de 150 personalités ont signé une pétition en faveur de la réintégration du professeur Jacky Lumarque (Plateforme Vérité) évincé de la course à la présidence
"Nous, signataires de la présente lettre-pétition, élevons nos voix solidaires, cinq ans après les élections bafouées et manipulées de 2010, pour exprimer notre refus citoyen de l’arbitraire et de l’illégalité qui semblent prévaloir dans la tenue de celles de 2015, subvertissant ainsi, une fois de plus, les fondations fragiles de notre État de droit post-1986, encore en construction", indique la pétition qui juge le cas du candidat Jacky Lumarque emblématique de cet état de choses, ainsi que l’attestent sans ambigüité, ont-ils dit, les décisions respectives de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), du Bureau du Contentieux Electoral Départemental (BCED) et du Bureau du Contentieux Electoral national (BCEN), confirmées, à son niveau propre, par l’Office de la Protection du Citoyen (OPC).
Les signataires au nombre dsquels Adrien Castera, Alix Lassègue, Anthony Barbier, Anthony Virginie St-Pierre, Arnold Antonin, Axelle Liautaud, Bérard Cénatus, Bernard Craan et Bernard Fils-Aimé, demandent
que le dossier du candidat Jacky Lumarque soit reconsidéré, avec sérénité et dignité, pour sa réintégration légitime et sans délai dans la course présidentielle;
Que toute autre correction matérielle ou technique en vue des prochains scrutins soit apportée promptement pour des élections dignes de ce nom, dans l’intérêt national et pour le confort citoyen du peuple électeur.
Mais pour beaucoup de secteurs, dans un tel cas, de nombreux autres candidats à la presidence dont l'ancien premier minstre Laurent Lamothe, éjectés officielement pour le même motif d'absence de décharge, se prépareraient à revenir à la charge.
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