Port-au-Prince, le 3 aout 2016 – (AHP) – Le bureau des avocats internationaux BAI, informe avoir donné un délai de 30 jours à la cheffe civile de la mission des nations unies pour la stabilisation d’Haïti, Sandra Honoré, pour réagir sur le dossier des 9 femmes haïtiennes qui affirment avoir été abandonnées par des casques bleus après êre tombées enceintes de ces derniers.
Le responsable du BAI, Me Mario Joseph, appelle la représentante spéciale de Ban Ki-moon en Haïti, à faire en sorte que les résultats des tests ADN réalisés en février 2014 par la section Conduite et Discipline de la MINUSTAH pour les enfants de 5 de ces 9 femmes, leur soient communiqués.
"C’est ainsi qu’elles prouveront qu’elles sont bel et bien les mères de ces enfants abandonnés par leurs pères, a dit Me Joseph, qui souligne que les 4 autres femmes doivent elles aussi pouvoir réaliser le test pour leurs enfants.
L’affaire sera portée par devant la justice haïtienne, a prévenu le juriste. L’une des femmes à avoir été engrossée par un soldat onusien, aurait été violée alors qu’elle n’avait que 17 ans était donc une mineure, selon les lois haïtiennes.
Les soldats mis en cause sont de nationalité argentine, uruguayenne et sri-lankaise, a précisé M Joseph qui exige une reconnaissance de paternité et une pension alimentaire pour ces victimes.
Il rappelle que ces victimes sont différentes de celles du choléra, arguant que avoir des relations amoureuses jusqu’à la conception d’un enfant, n’a rien à voir avec des faits relevant des fonctions officielles des soldats qui, dit-il, ne peuvent se cacher derrière aucune forme d’immunité.
Les responsables de la MINUSTAH sont souvent accusés de couvrir les soldats onusiens qui se rendent coupables de viloences, péophilie, viols et d'autres formes d'exactions en Haïti.
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