Port-au-Prince, le 22 septembre 2015 –(AHP) –Un rapport de la banque mondiale rendu public mardi suggère que les quelques avancées en terme de croissance économique enregistrées par Haïti n’ont pas bénéficié aux plus pauvres.
la banque recommande notamment d’augmenter les recettes fiscales, d’améliorer la gestion des finances publique et de fixer des priorités pour les dépenses.
"Après le séisme, Haïti a connu sa meilleure performance économique depuis des décennies avec un taux de croissance réelle moyen de 3,3% de 2011 à 2014, en partie stimulée par des niveaux élevés d'aide à la reconstruction", indique le rapport qui souligne toutefois que cette croissance est fragile et ne sera pas suffisante pour qu’Haïti atteigne son objectif de devenir une économie émergente d'ici 2030 et améliore la vie de ses citoyens les plus pauvres ".
Mary Barton-Dock, l’envoyée spéciale de la Banque mondiale en Haïti a fait savoir qu'Haïti est à la croisée des chemins et ce diagnostic identifie les domaines d'action prioritaires pour générer des opportunités pour tous les Haïtiens".
Les auteurs soulignent que d'une part l’Etat peine à offrir des services adéquats à ses citoyens ou un climat favorable aux affaires, et d’un autre côté, peu sont ceux qui paient des impôts.
Le raport indique encore qu'en l'absence de l'Etat, des acteurs non étatiques sont intervenus : environ 50 pour cent des dépenses de santé sont fournis par des ONG et 80 pour cent des écoles primaires et secondaires sont gérées par des institutions privées ou des ONG.
Dans ce contexte d'élections législatives, présidentielles et municipales, cinq ans après le séisme de 2010, le rapport vise à promouvoir un débat autour du contrat social. Les autres priorités visent entre autres le maintien de la stabilité de l'environnement macroéconomique, le soutien
à la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité, la réduction des vulnérabilités et le renforcement de la résilience.
Les zones urbaines ont connu une expansion explosive au cours des deux dernières décennies, fait savoir le rapport de la banque mondiale qui explique qu'avec une migration croissante et une planification urbaine limitée, cette expansion a augmenté la vulnérabilité d'Haïti aux catastrophes naturelles, nourrissant plus de violence, et entravant par ailleurs l'investissement et la croissance.
Face à des chocs récurrents, le gouvernement et ses partenaires devraient prioriser de meilleures stratégies de gestion des risques et mieux cibler les mesures de protection sociale.
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