AHP 14 septembre 2015-Si un très large secteur politique et une importante partie de la population estiment que le Conseil électoral provisoire dirigé par Monsieur Pierre-Louis, n'a aucune intention ni aucun pouvoir pour organiser des élections libres, honnêtes et démocratiques, la faute ne peut en incomber qu'à l'organisme électoral lui-même.
Le CEP répète en effet depuis le 9 août 2015, que ce sont les partis politiques et leurs candidats qui ont semé le désordre au cours de la journée électorale, que ce sont eux qui ont organisé les fraudes masives et commis les actes de violence qaui ont discredité le vote.
Malgré tout, le président du CEP a quand même crié victoire, invectivant même ceux qui, dit-il, pensaient que les législatives n'auraient pas lieu.
Toutefois, face à la levée de boucliers contre ce qui a été taxé de mascarade electorale, le Conseil a publié une liste de 14 candidats issus de partis divers, accusés, comme dans la fable, d'etre les responsables des actes scandaleux perpétrés à travers tout le pays.
Et les réactions n'ont fait alors qu'augmenter en intensité. Le CEP donne la tête de deux autres boucs-émissaires, toutefois sans sanctionner un seul candidat du parti pro-gouvernemental Bouclier pourtant acccusé par de nombreux secteurs et même par des conseillers électoraux, d'être l'un des principaux responsables des fraudes.
Mais, le 24 août 2015, le CEP publie dans son communiqué # 51, sous la plume de Pierre-Louis Opont, une liste de partis responsables des exactions du 9 août. Pour la première fois, Bouclier est cité officiellement.
Mais, là encore, aucun de ses candidats ni partisans n'est sanctionné. Or, le Conseil avait déclaré qu'il n'accuserait ni ne sanctionnerait aucun candidat, s'il ne dispose pas de preuves contre lui. Le CEP devrait donc en avoir, en mettant Bouclier sur sa liste des responsables d'exactions.
Les vandals et les fraudeurs ne sont pas des fantômes. Le CEP doit probablement les connaitre pour avoir publié cette liste. Mais, il préfère se perdre depuis des semaines en promesses et en diversion, faisant savoir dans chaque nouvelle declaration que de nouvelles sanctions vont tomber et que même après l'annonce de sa victoire, un élu peut touours perdre son poste.
Le CEP cache mal son impuissance
-Preuve que le CEP n'a pas l'autorité ni peut-être la volonté de tenir ses promesses: lors de la rencontre du vendredi12 septembre avec des candidats d'un groupe de partis politiques, (en l'absence de vcandidats majeurs), c'est à ces derniers que le Conseil a demandé de l'aider à prendre les mesures susceptibles de mieux faire avancer le processus, alors que les partis politiques, les organisations de la socité civile et les orgaismes de droits humains l'ont dit des centaines de fois, et sur tous les tons au CEP qu'il faut évaluer les élections ou encore annuler le premier tour, adopter des sanctions contre les partis ayant commis des fraudes et actes vandalisme, citant nommément les partis officiels et alliés.
Les tergiversations, le laxisme et les promesses sans suite du CEP prouvent éloquemment que la situation va empirant et encouragent tous les débordements.
Le 9 septembre, en pleine période de campagne pour la présidence, des individus ont maltraité des partisans, des membres de la famille, dont un frère du candidat à la présidence, Clarens Renois, dans sa ville natale de Dame-Marie (sud-ouest) , alors qu'il s'apprêtait à s'adresser à la population.
Là encore, les agresseurs n'étaient pas des fantômes, Ils ont eté vus. Le candidat à la présidence du parti Unir a cité leurs noms. C'étaient des membres de la sécurité présidentielle et aussi des individus de l'entourage du président connus, dit-on, pour leurs exactions à répétition.
Mais le pire, c'est qu'il n'y a aucune réaction du CEP, aucune réaction de secteurs de la communauté internationale, particulièment du CORE Group, très intéressés à l'accomplissement de cette formalité que sont pour eux les élections.
Sans se rappeler que tout édifice bâti sur un sol mouvant et dans le dos des normes, n'a pas, comme le 12 janvier 2010, d'autre avenir que l'effondrement. C'est aussi probablement un signe avant-coureur de ce que sera demain.
Et ceux qui, dans une certaine concertation, tentent de banaliser ou de dénaturer le mouvement des partis politiques et des collectifs de candidats qui réclament pacifiquement jusqu'ici, l'évaluaton ou l'annulation des joutes du 9 août, font partie, seon l'opposition, des bridés ou des engagés, pour une raison ou une autre .
Peut-être s'en mordront-ils les doigts plutôt que prévu, devant l'ampleur et la proportion que l'intolérable qu'ils cautionnent aujoud'hui étrangement, pourrait prendre.
Comme dans la chronique d'une mort anoncée, on voit le pire arriver, sans apparement pouvoir rien faire pour le freiner ou l'éviter.
La division qui ronge les partis, l'absence d'unité, la tendance à miser sur une sorte de suffisance sans mesure, la stratégie consistant à se taire ou se faire petit pour s'attirer la sympathie, ou encore celle de pofiter de l'absence des autres pour tenter sa chance ou tenter on ne sait plus trop, quelle percée, font partie des poisons violents auxquels des partis politiques s'exposent face à un pouvoir qui n'est certainement pas populaire, mais qui dispose de beaucoup d'argent, de tout l'appareil de l'Etat et du support d'un secteur important de la communauté internationale pour des raisons que vous trouverez vous-mêmes.
Et si certains croient que c'est le pouvoir qui va lui faire des faveurs, il se fourvoie. Le pouvoir en place veut à tout pris être reconduit . C'est de bonne guerre, pourvu que tout soit fait dans la légalité et le respect des normes démocratiques et surtout sans armes et argent sale.
Si vous ne vous mettez pas ensemble pour faire valoir votre force, ce n'est pas un pauvre caporal du nom de CEP qui aura le pouvoir de la reconnaitre. Vous n'aurez alors que les reliefs.
Même la plateforme Vérité accusée probablement à tort, d'avoir pris la langue avec Tèt kale, semble s'en être rendue compte. Alors pourquoi, se donner si mauvaise image pour des miettes, devrait-elle se dire.
Connaissez-vous cette anecdote? Après le massacre des électeurs du 29 novembre 1987 à Port-au-Prince, alors que les élections fixées au 17 janvier 1988 étaient boudées par les 4 principaux partis et plateformes politiques (Pain, MIDH, PDCH, Front de Concertation), le président de facto, le général Henri Namphy fit visiter séparément le palais national à une pléiade d'autres candidats considerés alors comme de seconde zone, tous accompagnés de leur épouse pour prendre conaissance avec les lieux qu'ils auraient à occuper, les 5 prochaines années.
Namphy leur fournit aussi sécurité et d'autres avantages pour les encourager à rester dans la course. Mais, au matin des élections, tous les privilèges se sont volatilisés. On connait la suite avec des joutes organisées avec moins de 5 % de la population, mais qui mirent quand même aux anges le premier des Jean Gilbert.
Les élections en Haïti, ce n'est plus seulement aujourd'hui, la conviction connue notamment dans les années 1990, mais l'argent, propre ou sale, qu'importe, occupe une place de choix dans le processus électoral haïtien. Il est omniprésent, prêt à acheter le vote de communautés entières
Et même si des candidats ont mauvaise réputation, ont un passé noir ou ont été condamnés pour toutes sortes d'affaires illicites. Là encore qu'importe. Ils n'en seront que plus réceptifs, plus malléables et toujours disposés à faire ce qu'on leur demandera.
Des partis politiques, des candidats et même des sénateurs en fonction ont rapporté que certains conseillers électoraux qui étaient en mission en province le jour du scrutin du 9 août, n'ont pas soutenu, une fois rentrés à Port-au-Prince, des déclarations et même des mesures qu'ils ont prises contre des fauteurs de trouble et des fraudeurs, particulièmenetnt dans le Nord et la Grande-Anse le jour du vote.
Ce qui laisserait croire que le CEP ou certains de ses membres n'auraient là encore aucun pouvoir ou aucune crédibilité pour défendre le vote populaire.
Toutefois, si l'unité et l'entente l'emportent sur la division et l'intérêt personnel, le Conseil pourrait se voir obligé d'accepter le voeu de la majorité pour avoir failli à sa mission. Et dans le cas où il arrive à rester en vie, se liberer pour respecter le voeu de la majorité en faveur de candidats de l'opposition ou en faveur de candidats issus du pouvoir, pourvu que les résultats ne soient pas influencés par la violence, les fraudes massives et la partisannerie.
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