Port-au-Prince, le 28 juillet 2017 –(AHP) – L’argent ne sera pas un problème à la réalisation des élections car le gouvernement a réussi à mobiliser les 55 millions de dollars sollicités par le conseil électoral provisoire pour la réalisation du scrutin.
C’est ce qu’a redit ce jeudi, le président provisoire Jocelerme Privert, à l’ouverture de la 3e conférence des chefs de missions diplomatique d’Haïti qui se tient autour du thème : Une diplomatie au service du développement du pays.
Le chef de l’Etat a toutefois fait savoir que si les 55 millions de dollars pourront être mobilisés, cela ne signifie pas que cette enveloppe sera totalement utilisée. En effet, plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour demander de revoir à la baisse le budget des prochaines élections.
Le président provisoire a ainsi rappelé que son administration accueille favorablement l’assistance et le support de ses partenaires étrangers mais il a insisté sur la nécessité de ne pas ménager les efforts afin de disposer de moyens pour prendre en charge l’organisation des élections qui, rappelle-t-il, est un acte de souveraineté nationale.
Il a aussi souligné l’importance de réaliser le scrutin afin qu’au 7 février 2017, le pays puisse avoir un nouveau président et combler l’ensemble des postes vacants au sein des autres pouvoirs.
Les trois pouvoirs sont dysfonctionnels, l’exécutif est dirigé par un président provisoire, le parlement compte 22 sénateurs sur 30 et 92 députés sur 119 alors qu’au niveau du pouvoir judiciaire, la cour de cassation compte seulement deux membres sur 12 jouissant de la légitimité constitutionnelle, a dit Jocelerme Privert.
Il rappelle qu’il y a actuellement trois juges dont la nomination a été contestée par une résolution prise à l’unanimité par le sénat et que le mandat de 10 ans de l’actuel président de la Cour a expiré en 2015.
Ce dernier, poursuit-il, n’avait jamais bénéficié de la légitimité parlementaire.
Donc, il nous faut des élections pour revenir à l’ordre constitutionnel, a dit Jocelerme Privert qui a donné une nouvelle fois la garantie que l’Exécutif ne supporte aucun candidat.
Ils ne feront l’objet d’aucune faveur spéciale, d’aucun avantage particulier mais ils seront traités de la même façon dans le strict respect de la loi et de la constitution.
Il dit avoir demandé aux membres du gouvernement de se garder d’interférer dans le processus, rappelant que le conseil électoral jouit de toute l’indépendance que lui garantit la constitution.
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