lundi 18 juillet 2016

La secrétaire générale du RDNP appelle les parlementaires à respecter les limites de leur mandat et trouve inacceptable que, depuis janvier, le sénat de la République n'ait organisé aucune séance, ni même désigner son président




Port-au-Prince, le 18 juillet 2016 – (AHP) – La secrétaire générale du rassemblement des démocrates nationaux progressistes RDNP, Mirlande H Manigat a soutenu lundi l’idée qu’un consensus dépassant le parlement soit trouvé à la crise politique.

Soulignant que la constitution ne prévoit pas de solution à la crise à laquelle le pays est confronté, Mirlande Manigat pense que les partis politiques et la société civile devraient avoir leurs mots à dire.

Elle invite les parlementaires à respecter les limites de leur mandat et trouve  inacceptable que, depuis janvier, le sénat de la République n’arrive pas à organiser une seule séance, ni désigner son président alors qu’il est appelé à plancher sur un ensemble de dossiers, citant entre autres la désignation de 6 juges à la Cour de Cassation et le vote du projet de budget.

Pour sa part, le  candidat à la présidence du parti Renmen Ayiti, Me Jean-Henry Céant, s’est  prononcé  contre le maintien  au pouvoir du président Jocelerme Privert,   arguant que son mandat a pris fin depuis le 14 juin, rejoignant ainsi la position  de partis comme le PHTTK, la KID et Ayiti Ann Aksyon.

Pour Me Céant,  le président  Privert doit remettre le pouvoir   au premier ministre Enex Jean-Charles pour une période pouvant aller de 48 à 72 heures, le temps, a-t-il dit, que la classe politique de concert avec les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, définissent la meilleure voie à suivre pour aller aux élections.

Me Céant, contrairement à de nombreux autres secteurs nationaux et internationaux estime qu’on ne devrait pas assimiler à une tentative de blocage,  l’attitude des parlementaires qui  ont refusé jeudi dernier de participer à la séance en assemblée nationale  où l’on s’apprêtait à prolonger le mandat du chef de l’Etat.

Cela participait d’une stratégie politique d’un groupe qui savait que la majorité allait imposer sa volonté, croit savoir Me Céant qui défend la position selon laquelle, le parlement qui avait élu le président Privert n’a pas à plancher sur son avenir, mais sur l’avenir du pays après M. Privert.

Le Core Group a pour sapart déploré le nouvel avortement  de la séance en assemblée nationale, appelant les parlementaires à assumer leurs responsabilités afin que le pays puisse en finir avec l’incertitude qui caractérise la situation actuelle.

L'OEA a pour sa part condamné le marronnage des parlementaires.

Le candidat Jean Henri Ceant n'a toutefois pas dit s'il participera à la presidentielle du 9 octobre pour laquelle le président devrait convoquer dès ce mardi le peuple dans ses commices.

Les deux personnalités politiques intevenaient à l'occasion du lancement par le professeur Victor Benoit,   d'une nouvelle organisation baptisée "mouvement organisé de citoyens pour l’intégration et le développement MOCIDE".

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