Port-au-Prince, le 25 juillet – (AHP) – Le sénateur dominicain Félix Bautista ne s’est pas présenté ce lundi au parlement haïtien contrairement à ce qui avait été annoncé par le senateur Youri Latortue, président d'une commission "éthique et anti-corruption du sénat ".
Il devrait répondre à une invitation de cette commission qui enquête sur l’utilisation des fonds PetroCaribe dont une partie, plus de 130 millions de dollars US, a été confiée à des entreprises dominicaines réelles ou bidon appartenant au sénateur Bautista, pour des travaux post-tremblement de terre en Haïti.
Le sénateur Youri Latortue qui préside la commission et qui assure en même temps le rôle de porte-parole, s’est dit mécontent de la décision de son collègue dominicain, de bouder son invitation.
En tant que sénateur, il sait très bien ce que signifie une invitation au parlement, a pesté Youri Latortue qui affirme toutefois avoir posé ses questions aux envoyés du sénateur Bautista.
S’agissant de l’enquête à proprement parler, les réponses données par les interlocuteurs dominicains du sénateur Latortue ne semblent pas l’avoir convaincu, pas plus que les autres membres de la commission qui appartienent tous a un seul et même bloc, de la mouvance Tèt kale.
Dans un document obtenu de la journaliste dominicaine Nuria Piera, par les membres de la commission, des noms de plusieurs entreprises haïtiennes dont Euroceram, Aciérie d’Haïti et le cabinet Céant ainsi que des personnalités haïtiennes dont Mirlande Manigat et Michel Martelly qui aurait respectivement reçu 550 mille et 800 mille dollars US à travers Carlos Castillo et Ricardo Jacobo.
A cette époque, M Latortue faisait partie de la campagne de la candidate du RDNP.
Il y a également Thierry Mayard-Paul 80 mille dollars, Salim Soukar 90 mille et Jean-Max Bellerive 7 millions de dollars, a dit Youri Latortue soulignant que certaines transactions ont été confirmées par M. Garcia qui en a réfuté d’autres.
Youri Latortue dit souhaiter que Le directeur général des firmes dominicaines HADOM et ROFFI, Carlos Garcia ait dit la vérité, soulignant que la commission peut, dans le cas contraire, recommander que les firmes qu’il dirige ne travaillent plus en Haïti.
Mais M. Garcia soutiernt avoir dit la vérité mais dit souhaiter que cette vérité ne soit pas affectés par des questions politiques.
Il affirme également avoir personnellement supervisé les travaux en Haïti, des travaux qui, dit-il, ont été réalisés avec les fonds qui ont été mis à la disposition des compagnies qu’il dirige.
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