mardi 10 novembre 2015

Les mouvements de protestation contre les résultats préliminaires des élections du 25 octobre pourraient s’intensifier dans les prochains jours. 3 journées de manifestations prévues les 11,12 et 13 par le MONOP , une organisation liée à la plateforme LAPEH





Port-au-Prince, le 10 novembre 2015 – (AHP) – La capitale haïtienne pourrait être en ébullition cette semaine dans le cadre du renforcement des protestation contre les résultats du scrutin présidentiel du 25 octobre, tels que proclamés par le conseil électoral provisoire le 5 novembre dernier.

A l’initiative du mouvement national pour l’organisation du pays MONOP, une organisation de base pro-LAPEH du candidat à la présidence Jude Célestin, trois journées de manifestations sont prévues les 11, 12 et 13 novembre à Port-au-Prince.

La manifestation du mercredi 11 novembre partira du quartier populaire de Bélair et prendra fin place de la constitution au Champ-de-Mars après avoir parcouru plusieurs rues et points stratégiques du Centre-Ville,  a indiqué le coordonnateur du MONOP, André Fadot.

Pour ce qui est de la manifestation du jeudi 12 novembre, elle débutera à Pétion-Ville pour aboutir au Champ-de-Mars où devrait également prendre fin la manif du vendredi 13 novembre qui doit démarrer à Delmas 2.

Selon Fadot, les manifstants  devraient jeudi faire une escale à proximité d'un Hotel de la capitale où loge, a-t-il dit, un certain Antonio Sola, de la firme Sola, qui aurait joué une part active dans les magouilles et fraudes ayant  entâché les élections du 25 octobre 2015.

Nous allons dénoncer les résultats proclamés par le conseil électoral provisoire et continuer d’exiger la mise sur pied d’une commission d’enquête sur les fraudes électorales enregistrées lors de la présidentielle du 25 octobre, a dit André Fadot qui réclame la mise à l’écart des fraudeurs et de ceux qui profitent de leurs forfaits.

2010 n’est pas 2015, c’est également le message que cette organisation populaire entend lancer à l’intention notamment du président du CEP, Pierre-Louis Opont qui était directeur général du conseil qui avait écarté du 2ème tour, sous pression internationale, Jude Célestin, alors candidat  de la plateforme Inite.

Nous n’allons pas tolérer que la communauté internationale choisisse à nouveau notre président, a martelé André Fadot qui appelle tous les militants de LAPEH et du MONOP notamment, à participer à ces manifestations.

Il demande également aux sympathisants vivant des villes de province à rester mobilisés à travers des manifestations pacifiques en vue de défendre leur vote.
Le candidat à la députation sous la bannière de LAPEH pour la circonscription de Pétion Ville, Jacques Vilsaint a dénoncé pour sa part, des  agressions physiques dont  il dit avoir été victime de la part d’agents du CIMO qui l’ont arreté samedi à Delmas à l’occasion d’une manifestation de rues.

Jacques Vilsaint condamne les graves brutalités exercées par des policiers contre des membres de la population depuis la publication des résultats et accusent ces derniers de partisanerie.

Jacques Vilsaint  affirme que la répression ne pourra pas intimider les militants qui réclament les vrais résultats des élections.

D'un autre  coté, le groupe dénommé " militants du mouvement des jeunes de Renmen Ayiti, dont le candidat à la présidence Jean-Henry Céant est arrivé en  6e position, selon les résultats communiqués par le CEP, annoncent eux aussi  une marche pacifique pour ce jeudi 12 novembre.

La marche partira devant les locaux du parti sur la route de Bourdon pour prendre fin aux abords du conseil électoral provisoire à Pétion-Ville, informe  Davidson Belleger, coordonnateur du mouvement des jeunes de Renmen Ayiti.

Les protestataires entendent  aussi dénoncer la police, particulièrement ceux de la terrible brigade BOID qui, selon Davidson Belleger, font tout pour empêcher les militants de manifester depuis la publication des résultats du scrutin, le 5 novembre dernier.

Dans le camp de la plateforme VERITE dont le candidat à la présidence Jacky Lumarque avait été écarté bien avant la tenue du scrutin, faute de décharge, on accuse aussi  la police de refus de   respecter les droits des citoyens de manifester., dans l'indifference des representas de la communauté internationale

Gérald Dextra de REL PATRIYOTIK  dénonce la répression policière et les arrestations illégales auxquelles ils accusent les forces de l’ordre de s’adonner depuis la publication des résultats préliminaires des élections du 25 octobre.

Ils sont aussi très critiques vis-à-vis du gouvernement qu’ils accusent d’orchestrer des manœuvres d’intimidation notamment dans les quartiers populaires.

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