mercredi 18 novembre 2015

Dizaines de milliers de personnes dans les rues ce 18 novembre pour réclamer le respect du vote populaire, à l'appel de Fanmi Lavalas : des partisans de Pitit Desalin et de LAPEH rejoignent en chemin la manifestation Lavalas jusqu'à Petion-Ville: Steven Benoit, Moïse Jean-Charles et René Civil blessés ainsi que plusieurs militants





Port-au-Prince, le 18 novembre 2015 – (AHP) – A l'appel de l'organisation politique Fanmi lavalas, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont gagné les rues ce mercredi 18 novembre dans le cadre de deux manifstatons anoncées, pour réclamer le respect du vote majoritaire, suite aux résultats de la présidentielle du 25 octobre, plaçant le candidat du Parti officiel PHTK en première position.


Partis devant les ruines de l'Eglise St Jean Bosco dans le quartier populaire de La Saline, la foule,  avec à sa tête, la candidate à la presidence Maryse Narcisse, dejà  forte de plusieurs  milliers de partisans de Fanmi Lavalas, grossissait considérablement  au fur et à mesure  qu'elle traversait les quartiers de la Saline,   St Martin, du Bel-Air. et de Delmas 2 et jusqu'à proximité du siège du Conseil électoral où la police les a violemment dispersés à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

La manifestation Lavalas a d'abord été rejointe Bas Delmas par des manifestants de la Plateforme Pitit Desalin, de Moïse Jean-Charles, pour faire route ensemble vers Pétion-Ville, avant d'être rejointe sur l'autoroute de Delamas par des manifestants LAPEH.

Sur tout le parcours, les manifestatnst lancaient des slogans contre le pouvoir en place accusé de manipiuler "un CEP programmé pour donner des résultats favorables aux candidats du parti officiel". Des secteurs et personnalités de la communauté internationale dont la  représentante du Secrétaire général de l'ONU, Sandra Honoré, sont accusés de prendre fait et cause en faveur d'élections  frauduleuses et de la mauvaise gestion des fonds publics par le pouvoir en place.

Arrivée devant le cimetière desaffecté à l'entrée de Pétion-Ville, la manifestation avait son arrière garde devant l'entrée de Delmas 60, ont constaté pusieurs journalistes qui couvraient cette marche pacifique.

Tout se déroulait de façon pacifique, jusqu'au moment où cette foule  nombreuse  arrivait , avec force slogans, tout près du siège du conseil électral où des messages allaient être délivrés.

La  police a alors lancé des jets de  gaz lacrymogènes et une pluie de balles en catoutchouc qui ont fait de nombreux blessés dont le sénateur-candidat à la présidence, Steeven Benoit,  le leader de la plateforme Pitit Desalin Moïse Jean-Charles,  le candidat au Sénat René Civil, ainsi que plusieurs militants.

Des policiers ont même tenté de procéder, sans raison apparente, a l'arrestation d'un responsable politique, alors que des policiers sont accusés d'avoir ciblé le véhicule du Dr Narcisse, qui  se trouvait à pied à la tête des manifestants.

Les manifestants ont répliqué à coups de pierres, brisant les pare-brises de plusieurs véhicules dans les rues avoisinantes du CEP dont la Rue Métellus.

La marche de ce mercredi a été organisée à l'occasion du 212 ème anniversaire de la dernière bataille victorieuse de l'armée indigène contre la puissante armée de Napoléon, avant la proclamation de l'Independance d'Haïti , le 1er janvier 1804.

Peu avant, le lancement de la  manifestation, la candidate Maryse et la secrétaire génerale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes Myrlande Manigat ont insisté sur le symbolisme du 18 novembre et de la necessite de se mettre ensemble pour contrecarrer, ont-elles dit, les velléités dicatoriales du pouvoir en place. Elles ont aussi dénoncé la "mascarade du 25 octobre 2015".

Fanmi Lavalas a annoncé une conference de presse ce jeudi au siège de la  Fondation Dr Aristide à Tabarre, pour faire le point sur la journée du 18 novembre.

Par ailleurs, selon des informations non encore confirmées, Fanmi Lavalas  aurait eu gain de cause après sa contestation des résultats de la presidentielle au bureau contentieux électoral national (BCEN. Elle serait ainsi habilité à effectuer un contrôle au centre de tabulation. 

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