dimanche 22 novembre 2015

La candidate à la présidence de Fanmi Lavalas dénonce des fraudes évidentes et massives découvertes dans des procès-verbaux comptabilisés, choisis par des responsables du CTV et vérifiés par les avocats et techniciens de son organisation: Maryse Narcisse presse le CEP de sanctionner l’ensemble des personnes ou entités ayant orchestré ces fraudes, conformément au décret électoral





Port-au-Prince, le 22 novembre 2015 – (AHP) – La candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse a fait savoir ce dimanche que l’ensemble des procès-verbaux de la présidentielle du 25 octobre 2015  choisis au hasard par des responsables du Centre de tabulation des votes  ( CTV ) pour vérification par les avocats et techniciens de son organisation poltiique,   ont présenté de graves irrégularités.

Mais le plus  significatif est que les irrégularites et fraudes répertoriées  ont été relevées dans  des procès-verbaux comptabilisés. Donc , rien à voir avec les 490 procès-verbaux que le CEP affime avoir écartés.

Après que le Bureau du contentieux electoral departemental (BCED) se fut declaré incompétent pour se prononcer sur la contestation de Fanmi Lavalas des resultats préliminaires  jugés frauduleux communiqués le 5 novembre  par le conseil électoral , la candidate à la presidence avait  porté l'affaire devant le Bureau du contentieux electoral national  (BCEN) qui lui a donné gain de cause.

Ainsi, entre samedi 10h AM et dimanhe 1h40 AM, une batterie d'avocats, de techniciens et autres experts en statistiques de la candidate ont vérifié  au CTV des procès-verbaux des dernières présidentielles choisis par les responsables du centre.

Lors d’une conférence de presse à la Fondation Dr Aristide ce dimanche à la mi-journée, Maryse Narcisse a rapporté que  l’ensemble des procès-verbaux examinés sont entâchés d'irrégularités.

"Nous leur avons montré les irrégularités qui ont été enregistrées, a-t-elle dit, dénonçant  des faudes massives préparées par une entreprise  organisée.

Selon une source proche du centre de tabulation, au nombre des  principales irrégularités et fraudes massives détectées, figurent notamment : des différences entre les membres de BV dans les procès-verbaux lors du démarrage et  ceux enregistrés lorsde la fermeture de la journée électorale; noms de membres de BV identiques (même nom et meme CIN) apparaissant dans plusieurs couples de BV voisins; nombre de bulletins reçus différent du nombre de bulletins à la fermeture du bureau


 Il aurait aussi  été relevé un nombre de votants figurant sur des procès-verbaux totalement différent du nombre de personnes ayant voté dans la liste d’émargement. Ces cas seraient   à répétition systématique dans presque tous les dossiers de     BV analysés.

La liste d’émargement est celle sur laquelle apparaissent les photos des électeurs, les barres-codes. Une fois que  l’électeur a voté, le bureau doit enregistrer le   numéro de CIN de ce dernier qui doit signer ensuite.

 Autres iregularités: noms de membres de BV sans signatures, noms de membres de BV sans numéros de CIN, ratures dans les procès-verbaux avec volonté manifeste de frauder, membres de BV non écrits dans les procès-verbaux .

 Selon la même source, les procès-verbaux par lesquels avaient voté la majorité des mandataires ou observateurs ont été jugés irréguliers au regard du Décret Electoral. C’était des morceaux de papier sans signatures, a-t-elle fait savoir.

En résumé, tous les dossiers des BV sélectionnés aléatoirement par le BCEN dans les 13725 BV répartis dans les dix  départements du pays – et sans exception aucune - auraient présenté soit des irrégularités graves, soit des fraudes massives – et systématiquement orchestrées - visantdélibérément à l’altération des résultats.

Avec l’analyse de la liste d’émargement disponible dans des dossiers de bureau de vote (BV) aux archives du Centre de Tabulation des Votes (CTV), il y aurait de fortes probabilités que ces irrégularités et fraudes massives ne soient pas differentes au niveau des élections législatives(pour députés et sénateurs) du 2e tour – voire celles du 1er tour -  et les élections municipales.

La candidate à la présidence de fanmi Lavalas presse   le conseil électoral provisoire de sanctionner l’ensemble des personnes ou entités ayant orchestré ces fraudes, conformément au décret électoral.

C’est également la position de l’ancien sénateur et cadre de Fanmi Lavalas, Yvon Feuillé, qui a fait  partie de la délégation qui a travaillé  au CTV.

Il a réaffirmé la volonté de Fanmi Lavalas de continuer à défendre ses intérêts.

De son coté, Me Gervais Charles, membre du conseil  juridique de Fanmi Lavalas, a fait savoir que les fraudes au détriment de Fanmi lavalas sont évidentes.

" Les irrégularités sont  évidentes et  le candidat du PHTK, le parti au pouvoir, Jovenel Moïse, en est le principal bénéficiaire, a-t-il souligné,  faisant savoir que son organisation  ne va pas lâcher prise dans la défense des intérêts de sa candidate à la présidence, par devant le BCEN.

Déjà samedi, Fanmi Lavalas et MEKSEPA, l’autre parti dont le candidat à la présidence Vilaire Cluny Duroseau avait contesté les résultats préliminaires des  la présidentielle, avait dénoncé des fraudes avérées dans les procès-verbaux comptabilisés.

Me Fanfan Guérilus, l’un des avocats du leader du MEKSEPA, a rapporté que même des procès-verbaux qui ont été mis à l’écart pour irrégularités, ont été étonnamment comptabilisés au CTV.

Il a indiqué que le processus de vérification au centre de tabulation des votes, constitue une victoire pour les principes démocratiques.

Depuis la publications des résultats des  " élections frauduleuses" du 25 octobre , dans lesquels le CEP a placé la candidate de Fanmi Lavalas en 4ème position, les manifestations draînant des dizaines de milliers de personnes ne chôment pas, malgré des actes de violences commis par des policiers et des individus. qui soutiennent le pouvoir.

Le 18 novembre, la police  tirant des balles en caoutchouc et aussi des balles réelles, selon l'opposition, a blessé des candidats à la présidence dont Steeven Benoit et Moïse Jean-Charles.  Et vendredi dernier, une manifestation convoquée par Fanmi Lavalas a été la cible d'individus armés de machettes qui lançaient aussi des jets de pierres.

Un manifestant a reçu un coup de machette au cou sous les yeux impassibles de la police, selon d'autres manifestants.

Les fraudes et irrégularités découvertes par l'équipe technique  de Fanmi Lavalas vient discréditer avec preuves à l'appui les résultats communiqués par un CEP accusé d'être à la solde du pouvoir en place.

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