mardi 3 novembre 2015

Haïti: une élection en deux chapitres: le CEP pourra-t-il faire flèche de tout bois pour donner un "seul coup de clé"






Le conseil électoral dans tous ses états. Le CEP est pressuré de toutes parts. Après avoir oganisé des élections catastrophiques le 9 aout dernier, l'organisme électoral est aujourd'hui encore dans ses petits souliers.

Des élections  presidentielles , legislatives et muncipales ont bien ete organisées le 25 octobre,  auxquelles une partie acceptable de la population  a participé en toute bonne foi. On serait alors en droit  de s'attendre à des resultats qui reflètent la journee du vote.  Mais non, on devait plutôt apprendre dans la soirée qu'une autre élection, d'un genre spécial, chauve-souris, diraient certains, a été organisé, loin des mandataires des partis poltiques, ou  de certains partis politiques, après la fermeture officielle des bureaux de vote.

Et les partis politiques sont quasi unanimes  à dénoncer cette mascarade qui aurait été réalisée de facon très scienifiques , très sophistiquée, donc très différente des législatives frauduleuses et violentes realisées au vu de tous, sauf du CEP, le 9 août. 

En effet, pour beaucoup, ou le CEP était au courant de "l'opération criminelle" et en était  complice, ou bien, il n'en était pas au courant,  et étale du coup  toute son imcompétence

Quoi qu'il en soit, sous pression ou par hypocrisie, l'organisme électoral forme une commission avec pour objectifs de recevoir les plaintes documentées de fraudes et de bourrages d’urnes. Mais, cette commisssion  qui demande des preuves, en dépit du fait que tout se serait déroulé sous les bons offices d'une firme étrangère experte dans la magouille,  après que la police eut chassé mandataires et journalistes des centres de votes, est vite discreditée, étant formée exclusivement de membres du CEP, donc juge et partie à la fois.

Mais le RNDDH va plus loin. Son directeur exécutif Pierre Espérance affirme que de tous les membres de cette commission, seul le représentant de la presse, Pierre  Manigat Junior serait crédible, une façon de dire  que  même le représentant des droits de l'homme Jaccéus Joseph ne serait pas en odeur de sainteté.

C'est dans ce contexte qu'un  groupe de 6 candidats à la présidence   dont 3 membres du présumé peloton de tête et d'autres  candidats ont adressé ce mardi une lettre ouverte au président du CEP pour réclamer la création d’une commission indépendante en vue d’enquêter sur les fraudes du 25 octobre dernier.

Ces candidats exigent notamment la mise à l'écart des bénéficiaires avérés des magouilles. 

Bien évidemment, dans la confusion, chacun, bien ou mal classés essaient de tirer leur épingle du jeu. Et surtout,  bien qu'ils signent ensemble certains papiers, les candidats se surveillent les uns les autres. Des membres du pouvoir en place et du CEP sont en train de leur  faire ce que le général Namphy avait fait à un groupe de candidats à la présidence en  1988 après le massacre de la Ruelle Vaillant.

Namphy avait promis  séparément au candidat du MOP, du MDN et du RDNP que c'est lui qui serait le nouveau president pour sensibiliser chacun à participer à la présidentielle du 17 janvier 1988. Aujourd'hui on dit à nos candidats, c'est vous qui serez avec celui-ci ou celle-là au second tour, pour les démobiliser et empêcher qu'ils fassent tous bande ensemble,

Le  conseil électoral  est aujourd'hui embarrassé, il attend des consignes. Il est  pressuré par des secteurs jugés puissants qui auraient commandité des représentants en son sein et qui voudraient imposer leurs propres résultats , leurs propres gagnants, au détriment de ceux qu'ils ne portent pas dans leur coeur. Et c'est l'une des raisons du report des résultats de la présidendielle au jeudi 5 novembre.

Et pour preuve, sur  les réseaux sociaux notamment, la guerre des chiffres continue. De fausses fuites sont organisées.  Chacun y va de son petit classement pour tester la population.

Il y a aussi de ces publications ponctuées de commentaires violents qui affluent. Ce qui alimente encore plus la crainte de dérapages, suite aux résultats.

Mais, des secteurs notamment diplomatiques  soutiennent  que dans cet imbroglio, pour sauvegarder la paix et la tranqilité, il faut "des résultats qui  non seulement réflètent l'ambiance du 25 octobre  avant la fermeture des bureaux de vote, mais qui soient capables de favoriser ou de sauvegarder  la paix  et la tranquillé ", bien que certains croient que des résultats même injustes passeront comme une  lettre à la poste, parce qu'Haïti aurait l'habitude des elections truquées et que l'opposition n'aurait pas la capacité de donner une réplique.

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