mardi 3 novembre 2015

Le candidat Charles Henry Baker du parti RESPE reconnait sa défaite bien avant la publication des résultats préliminaires de la présidentielle




Port-Au-Prince, le 3 novembre 2015  (AHP) – Un des candidats à la présidence, Charles Henry Baker du parti RESPE, a reconnu sa défaite bien avant la publication des résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre, mais prévient que les résultats qui seront publiés dans deux jours, ne seront en rien le reflet du vote populaire.

« Mwen pa nan batay », je ne suis pas dans le coup, a reconnu le leader de RESPE qui vient de briguer la présidence une 3ème fois,  2006, 2010 et 2015. Il a d’ailleurs annoncé qu’il pourrait ne plus se représenter.

Charles-Henry Baker a émis de vives critiques à l’encontre du CEP, notamment des techniciens du CTV qu’il accuse de ne pas tenir compte des procédures de vérification des votes frauduleux.

Il a par ailleurs minimisé la vente des mandats de son parti dans plusieurs régions du pays, affirmant que d’autres partis politiques ont également été victimes de cette forme d’abus de confiance de la part de citoyens chargés de distribuer les accréditations aux mandataires de leurs partis.

L’avocat de la plateforme PITIT Dessalines dont le candidat à la présidence est l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, informe avoir écrit au CEP pour dénoncer des fraudes enregistrées lors des élections du 25 octobre.

Selon Evelt Fanfan, de nombreux bulletins et procès-verbaux favorables à l’ancien maire de Milot auraient été incendiés. Il dit avoir envoyé des preuves au CEP.

Me Fanfan demande au conseil électoral de considérer comme suspects ou faux les PV ayant une rature ou une tentative évidente d’altération ou dont la liste électorale partielle correspondante est absente.

Le candidat à la présidence du MAS, Eric Jean-Baptiste a, lui aussi dénoncé des fraudes et irrégularités enregistrées lors des élections du 25 octobre. Il évoque des manœuvres d’une machine infernale qui a orchestré silencieusement des fraudes lors de la journée électorale du 25 octobre.

Notre silence des premiers moments ne sauraient être considéré comme une capitulation et encore moins un signe de faiblesse devant l’inacceptable, écrit l’homme d’affaires qui invite les responsables du système électoral, notamment les techniciens et opérateurs du CTV à s’acquitter de leurs taches avec professionnalismeet  sérieux.

Vous ne devez pas vous laisser intimider par les chants de sirènes et les manœuvres désespérées de ceux qui font tout pour s’accrocher au pouvoir au détriment de la nation, écrit Eric Jean-Baptiste  qui s’estime  en bonne position sur l’échiquier électoral sur la base de procès-verbaux et de votes réels, sincères et fidèles du peuple haïtien.

Le coordonnateur du Mouvement des étudiants pour libérer Haïti, MELA, Rosenez Guy Laurore, a lui aussi dénoncé les fraudes et irrégularités qui ont été enregistrées au cours de la journée électorale du 25 octobre.

Pour lui, le pouvoir en place tente d’imposer au peuple haïtien un président qu’il n’ pas choisi et cela prouve une fois de plus, que le président Martelly est incapable d’organiser de bonnes élections dans le pays, estimant qu’il n’y a pas eu d’élections le 25 octobre et qu’il ne saurait de ce fait y avoir de résultats.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire