jeudi 5 novembre 2015

Après le ministre de la Communication, son collègue de l'Economie et des finances tente de justifier les primes onéreuses accordées aux hauts fonctionaires du gouvernement sortant: "une façøn de leur permettre de passer dans la dignité à la vie civile", dans un pays où la majorité de la population vit dans l'indignité



Port-au-Prince, le 5 novembre 2015 – (AHP) – L’offensive du gouvernement haïtien pour tenter de justifier la décision du président Michel Martelly d’accorder des parachutes dorés aux ministres, secretairs géneraux et secrétaires d’Etat, s'est  poursuivi jeudi.

Après le ministre de la communication Mario Dupuy mercredi, c’est autour de son collège de l’économie et des finances Wilson Laleau de prendre le contre-pied des critiques dont le gouvernement est l’objet depuis la publication de l’arrêté présidentiel accordant respectivement 2.5 millions et 2 millions de gourdes, aux ministres et secrétaires d’Etat sortants comme exonération de séparation de service.

Wilson Laleau a tenté d'expliquer que c’est une disposition adoptée depuis 1996 et qui permet à ces anciens hauts fonctionnaires de passer à la vie civile dans la dignité., alors  que  la majorité de la population vit quotidiennement  dans  l'indignité et la misère

C'est le même ministre Laleau qui  confirme que chaque ministre coûte environ 200 mille gourdes par mois à l’Etat haïtien, réparties en salaires (80 mille) et autres frais.

Wilson Laleau est  revenu sur la decision du gouvernement accordant  moratoire allant jusqu’au 31 décembre, pour l’ajustement des frais relatifs à l’obtention de certains documents dont les droits de passeport et les permis de conduire. Une decision prise pour tenter de briser la grève genérale annoncée par les transporteurs pour lundi et mardi prochains

Il a tenté d'expliquer que le prix du passeport qui est passé à l’équivalent de 57 dollars américains est l’un des moins élevés au monde, a dit l’économiste soulignant que le gouvernement n’a fait que récupérer une partie des subventions consenties depuis plusieurs années.

En ce qui a trait aux frais relatifs à l’obtention des permis de conduire, Wilson Laleau explique que cela s’avère nécessaire pour permettre à l’Etat d’avoir les moyens d’alimenter les comptes du fonds d’entretien routier, de renforcer la sécurité routière et d’améliorer les services offerts à la population.

Des explications qui sont loin de convaincre le coordonnateur général de l’Union Nationale des Normaliens Haïtiens, Josué Mérilien qui invite, de préférence le gouvernement à prendre des mesures pour forcer tous les citoyens à s’acquitter de leurs redevances fiscales, estimant que ce n’est qu’une frange de la population qui, en général, paie leurs taxes dans le pays.

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