lundi 19 septembre 2016

Le CEP menace d'appliquer le decret électoral contre les perturbateurs des rassemblements publics, après les incidents du week-end; oe gouvernement lui apporte son soutien: le candidat et le porte-parole de Pitit Desalin divisés sur l'appartenance des fauteurs de trouble



Port-au-Prince, 19 septembre 2016- (AHP)- La plateforme PITIT Dessalines a rejeté lundi toute implication dans la tentative de perturbation du rassemblement de Fanmi Lavalas vendredi dans le département du nord.

Alors que le lancement de la campagne allait debuter, vendredi soir au Cap-Haïtien, un petit groupe d'individus se réclamant de la plateforme du candidat  Moïse Jean-Charles et portant des t-shirt à son effigie, ont tenté de semer le trouble.

Un acte qui viole le décret electoral et condamné par le conseil électoral provisoire.

En effet, le Conseil électoral provisoire a lancé "une mise en garde aux perturbateurs des rassemblements publics, suite aux incidents survenus dans les départements de l'Artibonite et du Nord", sans citer nommément Pitit Desalin.

Le CEP rappelle aux partis et groupements politiques l'obligation qui leur est faite de conduire leur campagne de façon pacifique, dans le respect de la loi. Il les avertit aussi qu'il ne tolérera que des perturbateurs, candidats ou partisans de candidats, de partis ou groupemets poltiques puissent agresser des compétiteurs ou de perturber leur rassemblement public.

Et pour l'édification des fauteurs de trouble, le CEP reproduit les dispositions de l'article 119 du decret électoral du 2 mars 2015, traitant du non-respect des règles de la campagne électorale, et des sanctions à appliquer en cas de flagrance, notamment la suspension de toutes competitions electorales pour une période allant jusqu'à 5 ans, les partis ou groupements politiques reconnus coupables.

 Le Premier ministre Enex Jean-Charles a pour sa part  condamné "avec la plus grande fermeté" les incidents survenus dans la campagne électorale le week-end écoulé où des partisans de certains candidats ont délibérément contrarié le bon déroulement des rassemblements  de leurs compétiteurs.

Ces agissements sont, en tout, contraires à l’esprit républicain, aux exigences de la démocratie et aux dispositions du décret  électoral en vigueur, indique un commiqué de presse, faisant savoir que le  Gouvernement rappelle à l’ordre les dirigeants  politiques et les invitent à intervenir auprès de leurs partisans pour contrer cette tendance à l’affrontement qui peut empoisonner l’environnement électoral.

Le Gouvernement dit être  prêt à appuyer le Conseil Electoral Provisoire (CEP) dans toutes les dispositions qu’il prendra pour sévir contre tout groupement ou individu qui voudrait alimenter un climat de violence dans les prochains jours.

De son côté, la Direction Générale de la Police Nationale d'Haiti informe que suite Suite aux récents événements liés à la campagne électorale qui se sont produits aux Gonaïves, au Cap-Haïtien et aux Cayes,elle  enjoint les membres de l'institution policière de faire preuve de professionnalisme et d'objectivité dans leurs actions.

Par conséquent, pour tout déplacement de candidats à la présidence ou au Sénat, les Directeurs Départementaux doivent se montrer proactifs et vigilants en redoublant les dispositifs de sécurité, fait savoir une nte de presse, appelant cs derniers à prendre absolument toutes les dispositions nécessaires pour couvrir tous les déplacements des candidats avec la mision sacro-sainte de protéger la vie de ces derniers ainsi que celle de leurs proches, au moyen d'un effectif raisonnable, composé d'hommes et des femmes particulièrement vifs et alertes.

Dans tous les cas, des unités spécialisées seront en appui aux policiers administratifs pour une meilleure gestion de la foule afin de garantir une meilleure sécurité de la campagne électorale, assure la Direction générale qui rappelle aux policiers, tous grades confondus, que la police est une institution apolitique, neutre et non partisane.

Le porte-parole de PITIT Dessalines, Rony Timothée a fait savoir que  son organisation n’a rien à  voir avec les incidents du Cap-haïtien.

Il a expliqué  que le candidat Moïse Jean-Charles se trouvait à l’autre bout du pays, dans le Sud, au moment des  perturbations.

Cela s’est passé dans le nord et nous autres nous étions dans le sud, a dit l’activiste qui soutient que Maryse Narcisse aurait mieux fait de faire campagne sans M. Aristide dont la santé, a-t-il dit, ne serait pas au top.

Il a ajouté que que ce qui s'est passé est de la responsabilité de la candidate de Fanmi Lavalas et  de l'organisation elle-même qui ne doivent pas exploiter, a-t-il dit, l'ancien président pour faire campagne en leur faveur.

" C'est nous qui avons  milité pour faire revenir d'exil l'ancien president", a encore dit Rony Timohée, avant d'ajouter qu'ils porteront la responsabilité de tout ce qui pourrait lui arriver.

Cependant , parallèlement, le candidat à la présidence de Pitit Desalin a fait savoir que " nous étions allés recevoir l'ancien président, autrement la caravane n'aurait pas draîné grand monde, a-t-il ajouté.

Dans le même temps, ce sont des miliers de partisans de Fami lavalas qui étaient rassemblés devant le podium où la candidate Maryse Narcisse et l'ancien président Aristide allaient prendre la parole.

Des incidents ont également  été enregistrés samedi à Trou du Nord ( nord-est) où des poartisans du PHTK ont été accusés d'avoir lancé des jets de pierres et tiré sur le véhicule de l'ancien sénateur Yvon Feuillé.

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