lundi 12 septembre 2016

La directrice exécutive de l’Institut mobile d’éducation civique déplore une absence de fièvre électorale, à moins d’un mois des élections du 9 octobre: Kettely Julien déplore aussi que très peu de femmes figurent dans la course pour les scrutins du 9 octobre




Port-au-Prince, le 12 septembre 2016 – (AHP) - La directrice exécutive de l’Institut mobile d’éducation civique, IMED, Kettly Julien, qui est aussi membre de la coalition haïtienne des femmes leaders, COHFEL, a déploré lundi que très peu de femmes figurent dans la course pour les scrutins du 9 octobre alors qu’il n'y a aucune femme au sein de la 50e législature.

Pour Kettly Julien, cette faible participation des femmes dans les espaces politiques de décision est due à ce qu’elle appelle, le caractère machiste de la société haïtienne, au manque de moyens, par rapport aux candidats de sexe masculin et les nombreuses formes de violences auxquelles les femmes sont en général exposées.

Les femmes ne votent pas vraiment en faveur des femmes, a déploré Kettly Julien, rappelant que la junte féminine représente plus de la moitié de la population haïtienne. Elles préfèrent, certaines fois, voter en faveur des candidats masculins en espérant pouvoir obtenir quelque chose de leur part, une fois élus, a-t-elle encore dit.

Elle a toutefois réaffirmé sa volonté de continuer à militer en faveur d’une plus large participation des femmes dans la vie politique et de manière active et évoque un ensemble de sujets auxquels elle affirme que les femmes sont particulièrement sensibles.

Elle cite entre autres, l’éducation, la santé notamment le nombre de femmes à mourir en donnant la vie.

Kettly Julien a aussi déploré la perte de l’intérêt des citoyens pour les questions électorales. Elle fait remarquer que cela se traduit en général par une forte affluence du public dans les meetings de certains candidats alors que ces derniers n’ont pas toujours réalisé des scores à la hauteur de leur performance pendant la campagne.

Elle a aussi dénoncé une forme d’opacité dans le financement de la campagne de certains candidats. Il y en a qui disposent de gros moyens sans que les autorités compétentes ne puissent identifier leurs sources de financement.

L’effritement de l’intérêt des citoyens pour les questions électorales se manifeste notamment par une absence de fièvre électorale, à moins d’un mois des élections du 9 octobre.

Pour ce scrutin, 3 femmes sur 27 candidats, sont concernées par la présidentielle. Il s’agit de Marie-Antoinette Gautier, Edmonde S. Bauzile et Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas qui, elle, obtient le meilleur score des trois.

Elle est classée en première position, selon un récent sondage réalisé par la firme Sigma Stat Consulting Group & Associé réalisé entre le 28 aout et le 5 septembre. Avec 49.95% des intentions de vote, elle a devancé le candidat de LAPEH Jude Célestin (19.80%), Jovenel Moïse du PHTK (15.13%) et Moïse Jean-Charles de PITIT Dessalines.

Dans un précédent sondage de la BRIDES, publié fin aout, elle avait été classée 4e avec 7.6% des intentions de vote, derrière Jovenel Moïse du PHTK (41% des intentions de vote), Jude Célestin (25,2%) et Moïse Jean-Charles 12,5%.

Un classement qui ressemble étrangement à celui très controversé et contesté de l’ancien conseil électoral provisoire et qui avait provoqué l’annulation pure et simple de la présidentielle de 2015.


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