dimanche 18 septembre 2016

La présidentielle haïtienne dans exactement 20 jours: le temps desormais compté et pas de place pour la violence et le mensonge




AHP/20 septembre 2016- Dans exactement 20 jours, les Haïtiens en âge de voter sont appelés à élire un(e) président(e), un tiers  du Sénat et participer à des législatives complémentaires.

Le temps est désormais compté et précieux.

Des candidats et candidates à la présidence sont  un peu partout  à travers le pays pour tenter d'amener  les électeurs à voter en leur faveur,  tenter de convaincre les indécis  à fixer leur choix et de mobiliser la population à voter en nombre imposant pour  empêcher la réédition  des fraudes et irrégularités massives de 2015.

L'exigence que les élections soient organisées de façon libre, honnête et démocratique pour que le ou la meilleure gagne, ne doit pas être perçue comme une simple formule valable pour 2015, quand le CEP et le gouvernement en place à l'époque, on eté accusés d'avoir voulu imposer le  candidat du parti officiel PHTK.

C'est au contraire une exigence qui doit être de tous les temps, encore plus à l'occasion de la  présidentielle et des législatives du 9 octobre 2016.

Pour tenter de contrer un candidat ou une candidate, il n'y a pas mieux que la dialectique, la mise à nu des points faibles de son programme  et la présentation d'idées novatrices.

La violence physique et le mensonge ne peuvent et ne doivent, en aucun cas,  être présentés comme un programme de gouvernement, comme le font aujourd'hui certains candidats qui, a chaque meeting ou tentative de meeting, s'en prennent exclusivement à des adversaires politiques, comme des gens en panne de discours.

Il y en a d'autres qui privilégient la violence, les jets de pierres, les armes ou l'invasion des lieux de rassemblement, pour tenter d'empêcher des adversaires de se réunir.

L'actuel CEP va-t-il à l'instar de son prédécesseur de 2015, fermer les yeux sur ces cas flagrants   de violence et de violation de la loi électorale?Une attitude qui inviterait à des dérapages lors de la journée du 9 octobre,  à l'instar du silence étonnant et intolérable observé jusqu'ici sur les noms des propriétaires de la cargaison d'armes découvertes à la douane de Saint-Marc.

Et pour ce qui est de nous autres de la presse, nous savons que dans certains pays comme les Etas-Unis, lors des élections, certains grands médias prennent position en faveur de tel ou tel candidat.

Mais, nous devons aussi savoir, que ce n'est ni aider son candidat ni son média, en faisant circuler de fausses informations. Le cas Gonaïves est patent, lorsque 1 ou 2 membres (médias) de notre corporation, ont fait savoir que la caravane de Fanmi Lavalas avait été attaquée et que l'ancien président Aristide serait allé se réfugier dans un commissariat.

Il s'est revélé que c'était tout simplement un fruit de l'imagination pour tenter de diminuer l'impact d'une tournée électorale . D'autant que  l'un des médias en question, avait son reporter au sein de la caravane, qu'il n'a pas contacté.

Tout cela laisse entrevoir  clairement l'état d'esprit de certaines personnes qui croient que c'est avec ce genre de stratégie qu'ils  peuvent aider un candidat à triompher, et  aussi faire des heureux.

Sur un autre plan, le malaise passager  de l'ancien president Jean Bertrand  Aristide vendredi soir au Cap-Haïtien , lors du lancement de la campagne du Dr Maryse Narcisse, semble aussi avoir fait quelques heureux.

On retient ce "conseil intéressé" d'un chef de parti adverse sur  une radio haïtienne de Montréal: Aristide est (avec ses 63 ans) trop âgé pour être en campagne. De quoi faire sortir Hillary Clinton et Donald Trump de leurs gonds.

Et puis, quant aux débats électoraux, ils doivent être des lieux neutres et non des lieux où des pièges sont tendus .

De même, la possibilité  d'assister aux débats ne doit en aucun cas être monnayée ni sélective.
Et les débats ne doivent pas non plus être animés par des gens de même tendance.

...Notre génération est à un tournant. Nous avons une grande responsabilité, nous de la société civile, de la presse, des droits humains, du secteur religieux, du secteur Femme, du secteur syndical etc... 

Les partisans de Fanmi Lavalas, de LAPEH, du PHTK, de Pitit Desalin, de Renmen Ayiti et de tous les autres, ont un rôle important à jouer: Laissez le pays choisir en toute liberté la ou le meilleur, à l'abri de l'influence de secteurs de la communauté internaionale.

Après Maryse Narcisse, Jude Célestin, Jovenel Moïse, Moïse Jean-Charles et Jean Henri Céant, ce ne sera pas le néant. Leur formation respective, choisira un candidat dans 5 ans, 10 ans et ainsi de suite pour une nouvelle presidentielle.

Mais aujourd'hui , il est crucial que l'alternance se fasse de façon democratique: l'avenir et l'indépendance du pays en dépendent. De plus, nous ne pouvons pas toujours avoir comme seule référence, la geste de héros morts il y a plus de 200 ans


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