jeudi 28 janvier 2016

Le président Michel Martelly renonce à partir à la date constitutionnelle du 7 fevrier 2016 et conditionne desormais son départ: l'opposition affirme qu'il n'aura pas le choix



Port-au-Prince, le 28 janvier 2016 – (AHP) – Le président Michel Martelly qui avait toujours proclamé sa volonté de respecter  la constitution en quittant le pouvoir le 7 fevrier 206, tel que le prescrit la loi-mère, a menacé  jeudi de continuer à  rester au palais national au-delà de cette date , si d'ici-là aucune entente n'est trouvée pour son remplacement .

Mais l'opposition   affirme que chef de l'Etat devra malheureusement s'y faire, puisqu'il n'aura pas le choix

M Martelly a fait cette surprenante déclaration assimilée au chant du cygne, en marge de l’inauguration de travaux au Wharf Jérémie à Cité Soleil.

Le chef de l'Etat qui n'a pu en 5 ans organiser que deux journées électorales très contestées les 5 aout (législatives)  et 25 octobre 2015 (presidentielle)  affirme travailler sans arrêt à la recherche d’une solution à la crise politique avant le 7 février. " Mais,  si, d’ici-là, aucun compromis n’est trouvé, je  vais rester aux commandes. , conformément à l’article 136 de la constitution, pour assurer la continuite de l'Etat, a-t-il dit.

Michel Martelly  a indiqué devant des membres du corps diplomatiques présents pour une inauguration jugée pourtant  ordinaire,   qu’il ne permettra pas à ceux qui ne veulent pas d’élections, de prendre le pouvoir sans des élections.

"Ils  ont concocté un plan macabre qui vise à mener le pays vers une situation d’incertitude, non prévue par la constitution, mais ils ne réussiront pas", a martelé Martelly qui brandit le principe selon lequel, c’est un élu qui doit remplacer un élu.

Toutefois, dans toutes les mairies du pays, ce sont des agents exécutifs interimaiers  nommés par le president Martelly qui dirigent, parce qu'il n'avait pas organisé des élections pour pourvoir au remplacement des élus.

Pour plusieurs secteurs, ce que veut le chef de l'Etat à 9 jours  de la fin de son mandat, c'est rester au pouvoir jusqu'au 14 mai pour pouvoir organiser  la prochaine présidentielle et installer son poulain, Jovenel Moïse  en mars, pour s'assurer qu'il ne ne sera pas poursuivi par la justice pour des accusations de corruption

Pour le sénateur Francisco De La Cruz du Plateau Central, le président Martelly vient de faire une nouvelle grave erreur en annonçant qu'il n'a plus l'intention de partir.  S'il a fait appel à l’OEA, c'est  parce qu’il avait bénéficié de l’appui de l’organisation hémisphérique pour accéder au pouvoir en 2011,  a souligné le parlementaire qui croit que  ce qu’il faut, aujourd'hui, c’est la poursuite des discussions en vue de trouver une issue à la crise avant le 7 février.

Le parlementaire invite dans le même temps les citoyens à rester mobilisés mais dans la non-violence, assurant que le parlement va assumer ses responsabilités en tenant compte de l’ensemble des propositions qui ont été faites.

Cependant, dans le même temps, son collègue de l'Organisation du peuple en lutte tou comme lui, a soumis une proposition au Sénat dans laquelle il soutient que le présient Mihel martely peut au-delà du 7 fevrier 2016 

Le senateur  Francenet Dénius des Nippes croit qu’avec de la volonté, il est encore temps de trouver une solution à la crise politique avant le 7 février. Il rejette également ypoute  possibilité pour le président Michel Martelly de s'acrocher  aux commandes du pays après le 7 février.

C’est aussi la position de l’avocat et militant politique farouchement opposé au président Michel Martelly, l’ancien candidat à la présidence Me André Michel.

Le leader de la plateforme JISTIS a souligné que la constitution amendée stipule clairement que le mandat du président prend fin le 7 février de la dernière année de son quinquennat et ce, quel que soit la date de son entrée en fonction.

André Michel a aussi critiqué la démarche du président Michel Martelly de faire appel à l’organisation des Etats Américains dans la recherche d’une solution à la crise politique, arguant que l’organisation hémisphérique n’est pas crédible.

Il suggère qu’on mette à profit les compétences haïtiennes notamment celles des églises, pour favoriser une issue à la crise politique et assure que, de gré ou de force, le président Michel Martelly partira au terme de son mandat le 7 février 2016.

André Michel a aussi déploré ce qu’il appelle les guerres et les cacophonies de propositions émanant du secteur démocratique, précisant que ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une proposition élaborée d’un commun accord par le secteur démocratique.

Pour Assad Volcy de la platefome Piit Desalin, Michel Martelly a fait une déclaration de guerre  à la population.
Mais il doit savoir qu'il n'a aucune chance de rester au pouvoir au-delà du 7 fevrier.

1 commentaires:

  1. Jc Roy
    10 hrs ·

    S’il est vrai que Martelly à envenimer les choses en faisant appel à l’OEA et en prononçant les mots bannis qu’il ne s’en irait pas le 7 février. Il a aussi dit une chose importante qui devrait activer la recherche d’un consensus. Car il dit bien je ne m’en irai pas si d’ici le 7 Février aucun consensus n’existe.
    Alors, Messieurs de l’opposition et société civile pourquoi vous est il si difficile de trouver ce consensus? Nous devons trouver une transition de pouvoir pacifique. Les autorités en fonction doivent participer à cette transition/passation de pouvoir. Autrement, n’ayant plus d’armée, il faudrait que les forces de police désobéissent aux ordres du pouvoir et se mettent de votre coté, ou alors que la Minustha vous prête main forte, ou que le CORE groupe dise au président que son avion l’attend.
    Autrement comment allez vous assumer le pouvoir? Supposons un instant que toutes les autorités de l’Etat abandonnent leur poste. Se sera la pagaille. Le peuple envahira le palais, tous les ministères et tous les organismes de l’Etat. Il s’en suivra le déchouquage traditionnel. Supposons maintenant l’inverse, ce qui est plus représentatif d’hommes d’Etat qui ne sauraient laisser le pouvoir vacant et qu’ils restent à leur poste. Comment allez vous déloger ces fonctionnaires qui auront toute la protection des forces de police?
    Que voulions nous en priorité? Qu’il s’en aille le 7 Février. Vous en avez encore les moyens! Trouvez un consensus dans le peu de jour qui reste.

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