jeudi 7 janvier 2016

Convocation du peuple en ces comices, remise de certificats aux candidats proclamés vainqueurs au sénat et à la députation: le pouvoir et le CEP mettent les bouchées doubles, mais l'opposition renforce la mobilisation pour tenter de faire échec au " coup d'état électoral"




Port-au-Prince, le 7 janvier 2016 – (AHP) – Le pouvoir et le Conseil électoral provisoire  mettent les bouchées doubles pour mettre l'opposition devant le fait accompli. Les personalités proclamées vainqueurs au Sénat et à la deputation  aux dernières  législatives, ont défilé toute la journée de jeudi au siège social du conseil électoral provisoire pour réclamer leurs certificats et s’inscrire au secrétariat général du parlement dans la perspective de la nouvelle rentrée parlementaire.

Cependant, l'opposition  affirme vouloir maintenir la mobilisation alumée pour faire échec au plan du pouvoir consistant, selon elle à imposer au pays un coup d'état électoral, avec le support d'un secteur de la communauté internationale. Mardi, l'organisation poliique Fanmi Lavalas a draîné  es milliers de personnes jusque devant le centre de tabulation des votes.

Pour la manifestation pacifique convoquée  ce vendredi par Fanmi Lavalas, un activiste de Pitit Desalin, Rony Timothée , a fait savoir  que les dirigeants  de cette plateforme ont décidé que Fanmi Lavalas ne serait plus seule dans la rue.


La Plateforme Pitit Desalin a salué par ailleurs  la démission du représentant de l'Eglise Catholique au CEP Ricardo Augustin et appelle les autres conseillers électoraux à faire de même. Mais Rony Timothée, estime que Ricardo Augustin devrait repondre aux questions de la justice sur les accusations de corruption dont il fait l’objet.

Il a ausi indiqué que  les partis politiques de l'opposition ne devraient pas autoriser leurs parlementaires élus à participer à la rentrée parlementaire prévue ce 11 janvier prochain.

Un  autre militant de Pitit Desalin, Biron Odigé estime que les élections auxquelles la population est convoquée ce 24 janvier, n’auront pas lieu et banalise l’arrêté pris en ce sens par le président Michel Martelly.

Ce jeudi, les parlementairs élus dont de nombreux contestés, sont arrivés  des quatre coins du pays. Nombre  d'entre eux ont  reconnu que des problèmes d’ordre politique pourraient retarder la rentrée parlementaire mais ont  affirmé que pour le moment, l’important c’est  d’avoir leurs certificats.

Youry Latortue (Artibonite) dont la victoire au premier tour a eete vivement contestée, affirme qu’il s’agit d’un nouveau pas  franchi et soutient que la rentrée législative doit se faire le lundi 11 janvier.

L’un des sénateurs élus de l’ouest Jean-Renel Sénatus affirme se réjouir que le parlement va enfin revivre, en vue d‘exercer ses prérogatives constitutionnelles.

Le  sénateur élu du Sud, Jean-Marie Salomon de l’OPL estime lui que le 11 janvier est une date fatidique et assure que les parlementaires vont tout donner afin d’obtenir le maximum de résultats. Il annonce l’avènement d’une législature du renouveau.

Pour sa part, le député réélu de Port-Salut, Dr Sinal Bertrand de Fanmi Lavalas a souligné que son parti n’avait jamais demandé à ses élus de ne pas siéger au parlement. Il affirme que c’est justement au niveau de la chambre que la bataille va continuer.

Entretemps, les préparatifs continuent en vue d’accueillir les "nouveaux élus". Le président du tiers restant  sénat ,Andris Riché , affirme qu’il est prêt à les recevoir mais soutient que cela doit se faire dans l’ordre, précisant que le 11 janvier n’est pas une date butoir.

"Nous autres nous travaillons d’arrache-pied pour que tout soit prêt le moment opportun", a dit Andris Riché qui réitère son appel au dialogue pour trouver une porte de sortie sans casse  à la crise politique.

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