lundi 4 janvier 2016

Les membres de la commission dite d’évaluation électorale indépendante tentent de justifier leur travail. De nombreuses irrégularités assimilables à des fraudes massives constatées au CTV, un CEP jugé inapte à organiser des élections honnêtes, mais la commission recommande d'aller de l'avant vers le 2ème tour de la présidentielle.




Port-au-Prince, le 4 janvier 2016 – (AHP) - La commission d’évaluation électorale mise sur pied par le gouvernement haïtien a tenté lundi de defendre  les recomandations de son rapport sur la présidentielle du 25 octobre, remis au président Michel Martely au terme de son travail d’enquête.

Ledit rapport se limite à des recommandations pour l’aboutissement du processus électoral alors qu’il évoque de graves irrégularités et de fraudes  .

Le rapport  dit en effet que le CEP n'a aucune credibilité  pour poursuivre le procesus électoral et que s'il devait organiser les prochaines élections, il enfoncerait le pays dans une crisce encore plus grave.

Le porte-parole de la commission le très critiqué  Rosny Desroches a indiqué que le travail a été effectué sur la base d’un échantillon aléatoire et représentatif.

Il fait état d’une grille d’une vingtaine d’indicateurs à la lumière desquelles, il a été révélé des cas d’irrégularités graves, des résultats inquiétants, des procès-verbaux avec  des CIN manquants ou incorrects et l’absence de procès-verbaux de carence dans certains cas.

Rosny Desroches a fait savoir  que l’ensemble des commissaires avait approuvé le fait que ces irrégularités pourraient provenir du manque de formation des membres des bureaux de vote ou de sérieuses tentatives de fraudes.

Mais il estime que malgré toutes ces frauds et iréularités,  le processus électoral peut continuer et recommande entre autres un replâtrage du CEP en ciblant notamment les conseillers qui font l’objet de plaintes ou de suspicions pour fraudes.

Ces derniers doivent être également mis à la disposition de la justice, précise le rapport de la commission d’évaluation qui propose également un dialogue entre les différents acteurs avec notamment la participation des trois pouvoirs.

Pour ce qui est de la décision de Me Gédéon Jean de ne pas entériner, par sa signature, le rapport de la commission dont il était le secrétaire, le coordonnateur Armand Louis informe que Me Jean voulait   que les commissaires recommandent un recomptage des PV alors que la commission propose que l’évaluation de l’ensemble du processus soit approfondie.

Armand Louis estime qu’un recomptage des votes donnerait les mêmes résultats que ceux publiés par le CEP car ce sont les mêmes procès-verbaux qui allaient être pris en compte. Est-ce pourquoi, ajoute-t-il, la commission a jugé inopportun de recommander un examen approfondi du processus.

Il a indiqué que  la commission d’évaluation électorale n’avait pas la mission d’enquêter sur les bénéficiaires des fraudes

Pour le reste il affirme que Me Jean et les autres commissaires étaient en accord pendant la durée du travail de la commission d’évaluation.
Toutefois, la semaine dernière, Me Gédéon Jean et la représentante du secteur vodou au sein de la commission Euvonie Georges Auguste avaient eu de sérieuses discussions autour de la question relative à l’aspect aléatoire de l’échantillonnage.

Le coordonnateur et le porte-parole de la commission, Armand Louis et Rosny Desroches  avaient tenté de minimiser,  en indiquant   qu’il y a divergences de points de vue mais pas de litiges

Le secrétaire de la commission d’évaluation électorale, Me Gédéon Jean, a indiqué que sa décision de ne pas signer le rapport de ladite commission vient entre autres du fait que les procès-verbaux auraient dû être recomptés en tenant compte des cas de fraudes.

Cela, dit-il, permettre de garantir le droit de vote des citoyens et le principe selon lequel chaque individu n’a droit qu’à une voix.
Le défenseur des droits humains rappelle que 15% des procès-verbaux étudiés lors du travail de la commission ont montré qu’il y a eu des irrégularités souvent assimilées à de la fraude massive.

Toutefois, plusieurs personnalites ayant réagi après la publication du rapport, ont fait savoir que le RNDDH est allé sciemment avaliser   son  travail car il ne pouvait ne pas savoir que cette commission  n'allait apporter rien de sérieux en terme de solution à la crise.

Des membres de la commission avait pourtant le 30 décembre essayé de creédibiliser leur travail en déclarant qu’ils n'allaient  pas se laisser influencer par les déclarations de certains diplomates.

"Nous ferons notre travail en toute indépendance et avec objectivité scientifique afin de permettre au pays d’avancer sur la voie de la modernité politique, avait fait savoir le porte-parole de la Commission Rosny Desroches.

Dans des émisions " lignes ouvertes" ce lundi , plusieurs auditeurs ont appelé à désavouer le professeur Rosny Desroches qu'ils  disent considèrer comme l'artisan des basses oeuvres  ainsi que  son organisation débnommée  Initiative de la Societé civile ISC.

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