Port-au-Prince, le 4 janvier 2016 – (AHP) – Les principaux partis de l’opposition ont rejeté le rapport de la commission d’évaluation qui, entre autres, préconise la poursuite du processus électoral dont ils dénoncent les résultats.
La coordonnatrice de Fanmi Lavalas et candidate à la présidence, souligne que ce rapport n’a fait que reprendre les positions exprimées par l’Union européennes et l’ambassadeur des Etats Unis à Port-au-Prince Peter Mulrean qui appellent à l’organisation du second tour de la présidentielle entre les candidats Jovenel Moïse du PHTK et Jude Célestin de LAPEH.
Cette conclusion a été préparée à l'avance, a fait remarquer Maryse Narcisse, soulignant que la commission est venue comliquer la situation, ne proposant aucune solution et laisse le pays dans le plus grand flou.
Il n'y a rien qu'elle a dit que Fanmi Lavalas n'avait déjà révélé lors de l'évalusation des 21 et 22 novembre dernier, a dit le Dr Narcisse estimant que ce rapport est une tentative de validation de ce qu’elle continue d’appeler le coup d’Etat électorale du 25 octobre dernier.
La candidate de Fanmi Lavalas annonce deux nouvelles manifestations à Port-au-Prince les mercredi 6 et vendredi 8 janvier.
Ces manifestations visent à réclamer la mise sur pied d’un gouvernement de transition dont la mission sera d’organiser des élections desquelles sortiront des dirigeants légitimes, a indiqué Maryse Narcisse.
-Un autre haut cadre de Fanmi Lavalas, Yvon Feuillé, parle d'un rapport qui souffle le chaud et le froid
Le rapport dit d'une part que le CEP n'a aucune credibilite pour poursuivre le procesus électoral et que s'il devait organiser les prochaine elections, il enfoncerait le pays dans une crise encore plus profonde, relève Yvon Feuillé, ajoutant que le même document appelle à aller de l'avant avec le 2 e tour pour respecter les echéances costiutuoneles, en opérant seulement des changemens mineurs dans l'appareil electoral et assurer une formaion aditionnelle aux membres de BV.
Toutes ces contradicions font dire à M. Feuillé que que le rapport a été prepare par 2 groupes de personnes: d'un côité, les statitisticiens qui ont éte recrutés pour travailler au centre de tabulaion et qui ont demontré que sur un éhantillon de 1771 procès-vevaux, 92% sont entâchés d'irrulaites graves assimilés a des tentatives de fraudes./
De l'autre, les représentants des secteurs catholique, protestant vodou et autre ISC qui ont fabriqué les recomamndatons venues de nulle part, n'ayant aucun rapport avec le travail d'évaluation.
La plateforme PITIT Dessalines , dénonce également le rapport de la commission d’évaluation électorale et réclame la mise en place d’une commission réellement indépendante pour faire la lumière sur les fraudes et irrégularités enregistrées lors des élections de 2015, identifier et sanctionner leurs auteurs.
-Pour Me Evel Fanfan, l’un des avocats de PITIT Dessalines, la commission n’avait aucune compétence pour faire le travail d’enquête. Il rappelle que certains documents sollicités du CEP (Conseil électoral provisoire) ont été soit acheminés en retard soit gardés dans les tiroirs de l’institution électorale.
La commission n’avait la capacité à imposer quoi que ce soit au conseil électoral provisoire, a dit Me Fanfan qui note toutefois que des évidences de fraudes ont été confirmée mais sans l'identification de leurs auteurs.
Me Fanfan retient aussi que la commission a souligné l’incapacité du conseil électoral provisoire à conduire le processus tout en recommandant que des conseillers soient mis à la disposition de la justice.
-De son côté, le leader de KONSYANS PATRIOTIK, Mathias Pierre qui a rejoint le candidatde Pitit Desalin Moïse-Jean Charles estime que les fraudes ont été si évidentes que la commission, qui a été mise sur pied, a-t-il dit, pour défendre les intérêts de l’exécutif, n’a pu les cacher.
Les commissaires n’ont pu protéger ni le CEP ni le gouvernement, a-t-il souligné.
PITIT Dessalines, a appelé elle aussi la poursuite de la mobilisation, tout en encourageant le candidat de LAPEH Jude Célestin à s’abstenir de participer à une élection avec un CEP bidon qui n’inspire pas confiance.
Le candidat à la présidence du PHTK Jovenel Moïse a lui aussi salué le travail de la commission d’évaluation électorale qui, a-t-il dit, était composée de personnalités compétentes. M. Moïse qui ne voulait pas trop élaborer sur le rapport de la commission, a indiqué que son équipe technique était en train de l’analyser en profondeur.
Pour l’instant Jovenel affirme se concentrer sur sa campagne et qu’il continue à rencontrer la population. Il promet de travailler à l’amélioration de ses conditions de vie s’il accède à la première magistrature du pays.
Ses principales priorités seront l’agriculture, le tourisme, le secteur de la construction et les services tout en poursuivant le travail qui est en train d’être réalisé dans le secteur éducatif, a-t-il dit.
-Un conseiller du candidat officiel ( PHTK), Guichard Doré a dit aégalement ccueillir favorablement le rapport de la commission présidentielle d’évaluation électorale, estimant que ce document est acceptable.
M. Doré dit reconnaitre que les élections du 25 octobre ont été entachées d’irrégularités, mais indique toutefois que le processus doit aboutir.
Il a fait savoir que les irrégularités soulignées sont dues à des problèmes courants, notamment le manque de formation des membres de bureaux de vote.
-Le porte parole du G30 (30 candidats a la présidence), Jacques Sampeur qualifie d’aberrant le fait par le président Michel Martelly d’avoir annoncé la date du second tour de la présidentielle alors que la commission d’évaluation n’avait même pas remis son rapport.
Il dénonce également l’intention du chef de l’état de publier officiellement la liste des parlementaires élus dans le journal Le Moniteur, indiquant que les législatives font aussi l’objet de graves dénonciations.
M. Sampeur banalise par ailleurs le rapport de la commission d’évaluation, affirmant que cette commission ne pouvait accomplir qu’un travail partisan, ayant été mis en place par le président Martelly qui est, a-t-il, un protagoniste de la crise.
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