Port-au-Prince, le 18 janvier 2016 – (AHP) – L’opposition était une fois de plus dans les rues de la capitale haïtienne ce lundi pour dénoncer l’obstination du conseil électoral provisoire à organiser le 24 janvier des élections législatives complémentaires et le second tour de la présidentielle, dans un contexte de rejet quasi-unanime du Conseil électoral provisoire.
Des groupes de manifestants se sont d'abord rassemblés notamment dans les quartiers populaires de La Saline, du Bel-air et de Delmas 18, avant de se fusionner pour se diriger vers le parlement au bicentenaire.
Tout au long du parcours, les manifestants ont dénoncé les élections controversées de 2015 et crié leur refus de ce qu'ils appellent la mascarade en préparation pour le 24 janvier.
"Il n'y aura pas d'élection le 24 janvier", ont scandé les manifestants appelant ce qu'il reste du CEP decrié à se retirer.
Les protestataires étaient particuièrement très acides vis-à-vis du président du conseil électoral provisoire Pierre-Louis Opont et du chef de l’Etat Michel Martelly.
Ils ont accusé ce dernier de chercher, par des moyens frauduleux, à se maintenir au pouvoir à travers son poulain Jovenel Moïse.
et ont appelé la communauté internationale à laisser Haïti faire les choix qui lui conviennent, lui rappelant que c'est d'élections haïtiennes qu'il s'agit.
Le coordonnateur adjoint de la plateforme PITIT Dessalines, Assad Volcy a demandé aux partisans de l’opposition à tout faire pour empêcher la matérialisation de tout projet dictatorial.
La manifestation a été émaillée d’incidents et de violences notamment à la rue des Miracles. Au moins deux véhicules ont été incendiés, des pare-brise de plusieurs autres cassés, par des jets de pierres dans plusieurs autres rues de la capitale.
Un grand vent de panique a alors soufflé au Centre-Ville et les parents se sont empresses d'aller recupérer leurs enfants à l’école.
Dès ce lundi et jusqu’au dimanche 24 janvier, nous resterons mobilisés devant tous les centres de vote pour bloquer l’organisation de cette parodie d’élection, a dit M. Assad.
Pour sa part, l’ancien candidat de PITIT Dessalines au Sénat dans l’Ouest, Muraille Jean-Mirtho a rappelé au président Michel Martelly qu’il n’est pas le maitre du pays et qu’il ne peut pas continuer à faire comme bon lui semble et en dehors de la loi.
Il a évoqué le début de la révolution pacifique pour barrer la route à tout retour de la dictature.
Alfred Micanor, lui aussi ancien candidat au Sénat dans l’ouest et qui participe régulièrement aux manifestations de l’opposition a redit que Michel Martelly échouera piteusement dans son projet antidémocratique.
C’est dans ce contexte que le candidat du PHTK à la présidence Jovenel Moïse continue d’inviter la population à aller voter en masse et en sa faveur lors des élections du 24 janvier en vue de lui permettre de travailler à l’amélioration de ses conditions de vie.
Pour le dauphin désigné du président Michel Martelly, les élections annoncées pour le 24 janvier 2016, sont cruciales pour le pays et représentent un tournant décisif pour la sauvegarde des institutions républicaines et la consolidation de la démocratie dans le pays.
Jovenel Moïse promet d’assurer une gestion saine du pays, basée sur la culture de la transparence avec la participation de tous les acteurs de la vie nationale indépendamment de leur appartenance politique. en vue, dit-il, de travailler à l’amélioration de ses conditions de vie.
Le candidat du PHTK plaide en faveur de la stabilité et du renforcement des institutions démocratiques, s’est également prononcé contre la voie de la violence.
En tout cas, dans pratiquement toutes les regions du pays, c'est le calme plat en matière électorale. Et la population ne semble pas s'intéresser à ce qui se prepare pour le 24 jaqnvier.
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