AHP/25 janvier 2016-Haïti qui aurait normalement dû avoir voté dimanche pour élire un nouveau président, se retrouve encore ce lundi englué dans une crise politique majeure, en raison de l'incapacité de ses idrigeants à organiser des élections honnêtes et demoratiques
Le conseil électoral présidé par le représentant du secteur des Affaires Pierre-Louis Opont, fait dejà partie du passé.
Avec 4 démissions, même si certaines sont arrivées quand le bateau finissait de couler, et une conseillère à couvert pour presomption de corruption, l'organisme electoral 2015/2016, qui avait en son sein des personnalités représentant des secteurs de la sociéte réputés crédibles, n'est plus qu'un cauchemar qui coninuera à coups sûrs de hanter longtemps encore l'esprit de la grande majorité des Haïtiens.
Mais, on retiendra certainement que jamais membres d'un CEP ne se sont autant solidarisés dans le mal. Et qu'en matière de magouilles et de servilité, le CEP de Pierre-Louis Opont a fait son doctorat et battu tous les records. Et que ceux de Me Jean Gilbert (1988) et de Gaillot Dorsinvil (2010) doivent retourner à l'école pour prétendre en faire autant.
On retiendra que jamais communauté internationale à travers le corps appelé Core Group, l'UE et autre OEA, cette organisation qui n'avait dejà pas bonne presse en haïti après avoir éte accusée d'avoir modifié les résultats de la présidentielle de 2010 en faveur du candidat Michel Martelly, oui jamais communauté internationale ne s'est montrée aussi partisane dans ses prises de position dans le cadre d'une crise politico-électorale.
Une communauté internationale qui s'est montrée incapable d'équilibre, incapable de la moindre neutralité et qui jusqu'au bout, exigeait des élections pour le 24 janvier, malgré toutes les évidences d'une mascarade annoncée, une communauté intenationale qui malgré son ascendance connue sur le président haïtien, s'est refusée à lui demander d'appliquer les recommandations de la commision d'évaluation électorale qu'il a lui-même formée.
Et les résultats attendus des promesses d'elections libres, faites par le secrétaire d'Etat John Kerry, lors de sa visite en Haïti, juste avant le premier tour de la présidentielle, en octobre dernier, ont été décevants, de quoi donner des armes à l'adversaire républicain, à l'approche de la présidentielle américaine de novembre 2016.
A-t-elle été, cette communauté, mal renseignée par ses représentants sur place, ou a-t-elle agi sciemment?
On retiendra aussi que jamais un président n'a jamais été autant insulté, vilipandé, fait l'objet avec son entourage immédiat d'autant d'accusations de corruption ni n'a jamais fait étalage d'autant de luxe et de dépenses inutiles, face à la grande misère dans la quelle patauge la majorité de la population.
Jamais non plus, on n'a vu un chef d'Etat qui s'est autant cru tout permis: tentative de choix par la magouille et par la force de son successeur, trivialités, invitations sordides, menaces et autres frasques incompatibles avec l'image que doit projeter un chef d'Etat. Mais, la communauté internationale n'a ni vu ni rien entendu. Car il y a d'autres intérêts plus vitaux à défendre.
-On a vu rarement des Eglises, institutions réputées morales et crédibles se laisser autant dominer, manipuler et se faire tirer les ficelles comme des marionnettes par un pouvoir dont on ne peut dire que la plus grande qualité est la moralité.
La route a été mal tracée depuis le dialogue d'El Rancho où volontairement ou involontairement, on a invité une multitude de particules politiques créées pour la circonstance par le pouvoir et qui sont venues, par leur nombre pléthorique, polluer le processus électoral.
On n'a pas non plus vu très souvent un secteur des affaires dont une bonne partie est accusée d'être à la solde du pouvoir et de ne rechercher que ses propres intérêts, se faisant souvent taper sur les doigts comme des enfants. Regardez ils sont tous restés muets, nos femmes et hommes d'affaires, à l'exception de ceux de la Chambre de commerce et d'Industrie d'Haiti, face à course effrénée du pouvoir vers des élections impossibles.
Allez savoir combien de millions ils ont depensé pour appuyer le candidat du parti au pouvoir pendant qu'ils offrent des miettes ailleurs . Il doivent être, pour sûr, en train de se desengager pour se repositionner, le vent semblant tourner dans une autre direction,
Si, après des années de sourde-oreille à leur égard, les grands masses en sont aujourd'hui arrivées malheureusement à utiliser aussi la violence pour répondre à ce qu'elles appellent la violence d'état, pour faire respecter le vote populaire et les droits de la majorité, la responsabilité en incombe en grande partie, ont-elles dit, aux secteurs et personnalites sus-citées et de citer entre autres, la commaunauté internatioale, le gouvernement en place, le conseil électoral provisoire, une frange du secteur possédant .
L'heure est venue pour ces derniers de faire leur bilan. Depuis les rues nauséabondes des quartiers populaires traités en parias, en passant par le champ-de-mars et jusque dans la banlieue réputée aisée de Pétion-Ville , les manifestants repètent que plus rien ne sera comme avant.
"Pas question qu'on nous traite en parents pauvres, pas question pour nous de rester en dessous la table, nous sommes désormais majeurs", ont-ils scandé pour s'adresser à ceux et celles qui disent préparer l'après-Martelly le 7 fevrier, avec la probable formation d'un gouvernement de transition ou provisoire pour organiser de nouvelles élections.
Les protestataires ont promis de ne pas abandonner la rue. Après l'avoir occupée jeudi, vendredi samedi et dimanche, ils sont dans la rue ce lundi et cela risque de se prolonger jusqu'au 7 février pour continuer de réclamer pas uniquement des changements de personnes, mais des mesurses en vue de changements profonds dans leurs conditions de vie.
Et cela passe par l'organisation de bonnes élections, sous l'égide d'un gouvernement et d'un CEP honnêtes.
Ils ont ausi mis en garde contre la formation de nouveaux partis ou l'exhumation de partis-bidon pour venir partager le "gâteau de la transition", comme c'est toujours le cas.
Les partisans du pouvoir tentent aussi de relever la tête après que Jovnel Moïse, le candidat officiel, eut declaré samedi qu'il est toujours dans la course, réclamant d'un CEP qui n'existe plus, l'organisation d'un second tour où son adversaire serait vraisemblement son ombre.
Ils ont manifesté dimanche à Port-de-paix et à Jerémie. Sur un forum du PHTK, un participant a fait etat de plusieurs millions de goudes decaissées pour l'organisation de manifstations.
Sur le même forum, reprenant à leur compte le slogan de Fanmi lavalas et du reste de l'opposition, "Nou pa p obeyi", les partisans du candidat officiel disent miser sur l'ancien " rebelle" Guy Philippe, pour les tirer du mauvais pas.
Mais cela pourrait contribuer à compliquer davantage la situation du président Michel Martelly, que beaucoup ici et ailleurs consideèrent comme le problème, la principale cause des menaces qui pèsent sur leurs intérêts, après l'avoir aveuglément soutenu.
Si certains disent que la crise actuelle trouve ses racines dans une histoire politique trouble, mais elle est aussi et grandement liée à l’incapacité du gouvernement Martelly à organiser des élections ordonnées, ce president critiqué que l'internationale estime avoir perdu les brides à la fin de son mandat.
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