vendredi 22 janvier 2016

De plus en plus d'organisations et personnalités rejettent la présidentielle programmée pour dimanche



Port-au-Prince, le 21 janvier 2016 – (AHP) –La directrice exécutive de l’Institut Mobile d’Education Démocratique(IMED), Kettly Julien a indiqué jeudi  que les conditions ne sont pas réunies pour des élections le dimanche 24 janvier et que son organisation ne participera pas à l’observation de la mascarade programmée.

Les cartes d accréditations destinées a l’ IMED n’ont pas été réclamées non plus au conseil électoral provisoire (CEP), a-t-elle fait savoir.

Mme Julien se dit préoccupée par la dégradation de la situation politique et encourage les acteurs impliqués dans la crise électorale à prendre le chemin du dialogue pour trouver un dénouement.
                                                                                                                                          
La Plateforme Politique INITE ne compte pas non plus  réclamer les mandats pour ses candidats aux législatives complémentaires annoncées pour ce dimanche 24 janvier, et qualifie ce scrutin de coup d'état électoral.

Un haut cadre  de la Plateforme, Paul Denis dit reconnaitre les efforts consentis par les candidats pour arriver au second tour mais il justifie cette position par l’attachement de la plateforme aux valeurs democratiques.

Plusieurs parlementaires critiquent également  l’entêtement de l’exécutif et du conseil électoral provisoire à réaliser les élections prévues dimanche, malgré la confusion politique ambiante.

Un des sénateurs du Sud, Fritz Carlos Lebon appelle le président Martelly à ordonner le report des élections du 24 janvier, indiquant que les conditions sont loin d’être réunies pour un scrutin crédible.

Le député de Cerca Cavajal encourage pour sa part ses collègues de la chambre basse à voter une résolution pareille à celle du sénat et va jusqu’à demander que les conseillers électoraux soient mis en accusation.

Le parlementaire appelle au report de ce qu'il appelle la mascarade  du 24 janvier.

Cependant, le coordonateur national de la plateforme politique Repons peyizan pro-gouvernemental, Fednel Monchery  a condamné jeudi les incidents  enregistrés lundi et mardi dans la capitale lors de manifestations de l’opposition contre les élections prévues pour ce dimanche 24 janvier.

Fednel Monchery qualifie d’anarchistes les organisateurs de ces manifestations et appelent  les autorités judiciaires et policières à prendre toutes les mesures possibles en vue de poursuivre les personnes impliquées dans les actes de violence.

L’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie (OCID)  redit pour sa part son refus d'observer la presidentiele de dimanche.

L’OCID a expliqué que les conditions ne sont pas réunies pour l'organisation d;'élections s´rieuses  le 24 Janvier. Pour preuve , elle souligne que du 17 au 19 janvier 2016, elle  a déployé 45 observateurs et  18 coordonnateurs régionaux sur le terrain pour recueillir des données sur  des préparatifs pour les élections fixées au 24 janvier.

Il s'est révélé que, sur le plan logistique, il n'y a pas de préparatifs sérieux, selon l'OCIDH dont le responsable Rosny Desroches a fait partie de la commission ;'évaluation gouvernementale dont les recommandations ont été banalisées par le chef de l'Etat et le CEP

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