mardi 5 janvier 2016

Le tiers restant du Sénat n'aurait aucune intention de valider le mandat des candidats donnés vainqueurs; Andris Riché appelle l’ensemble des 3 pouvoirs à trouver une solution haïtienne à la crise après que le CEP eut assuré de l'imposibilité qu'un nouveau president soit investi le 7 février




Port-au-Prince, le  janvier 2016 – (AHP)-Le tiers restant du  Sénat de la république (10 sur 30) n’aurait pas l‘intention d’organiser la séance de validation des mandats des nouveaux élus et ainsi  consacrer la rentrée parlementaire le 11 janvier prochain.

Dans une note de conjoncture rendue publique ce mardi , le grand corps soutient que les parlementaires élus, en effectif complet, seront appelés à s’inscrire en bonne et due forme pour l’ouverture solennelle, en assemblée nationale, de la 50e législature au terme d’un processus conduit dans la sérénité et l’honnêteté et hors de toute contestation et crise.

Dans cette note, paraphée par le président du tiers restant du sénat Andris Riché, le grand corps dit prendre acte des conclusions du rapport de la commission de vérification électorale et exhorte le pouvoir exécutif à en assurer le suivi.

Le sénat insiste sur la nécessité de vérifier les décisions des BCED et du BCEN, d’épurer l’appareil électoral et d’organiser un dialogue politique pour trouver un consensus en vue de la poursuite du processus électoral.

La décision du grand corps a été adoptée au terme d’une rencontre convoquée par l’élu de la Grande-Anse , Andris Riché, en vue de discuter de l’avenir du pays et d’éviter qu’il ne sombre dans le chaos à la fin du mandat du président Michel Martelly le 7 février 2016.

Pour Andris  Riché, il est important que l’ensemble des 3 pouvoirs de l’Etat trouvent ensemble une solution haïtienne à la crise et le sénat devrait d’abord harmoniser sa position d’où l’importance de la rencontre convoquée ce mardi.

Andris Riché dit vouloir éviter que le  pays ne connaisse un vide de pouvoir et que ce ne soit  l’étranger qui vienne  dicter la voie à suivre.

Pour sa part, le sénateur Steven Benoit a salué la démarche d'Andrice Riché. Pas question pour lui de laisser l’étranger imposer sa  solution à la crise à la fin du mandat du président Michel Martelly.

S’il affirme partager la position du G8 qui dit appuyer les manifestations populaires pour forcer l’Exécutif et le CEP à respecter le verdict des urnes, le sénateur Benoit soutient qu’en tant que membre du grand corps, il a le devoir de faire en sorte que le pays ne sombre pas dans le chaos.

Steven Benoit est favorable à l’application des recommandations du rapport de la commission de vérification électorale concernant notamment une évaluation approfondie de toutes les décisions des BECD et BCEN.

Le parlementaire  croit  par ailleurs que pour rester le plus proche possible de la constitution en vigueur, c’est le sénat qui devrait, en cas de vacance présidentielle, désigner le nouveau chef de l’Etat.

La constitution veut que le premier ministre et le conseil du gouvernement assurent l’intérim et organisent des élections dans un délai de 120 jours si le président ne peut pas continuer à diriger le pays pendant les 4 premières années de son mandat, a rappelé M. Benoit.

Mais, poursuit-il, si cette vacance survient à la 4e année de son mandat, c’est l’assemblée nationale qui doit assurer cette prérogative et puisqu’il n’y a pas d’Assemblé nationale, il faudra alors que les membres restants du sénat assument leurs responsabilités.

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