Port-au-Prince, le 5 janvier 2016 – (AHP) – L'impasse politico-électorale est totale et Haïti est plongé dans l'imbroglio le plus profond et le plus difficile de son histoire électorale. Car jamais gouvernement et jamais CEP n'ont créé autant de suspicions dans le cadre d'un processus électoral.
Les nouvelles valses du Conseil électoral provisoire sont venues compliquer davantage la situation
Le gouvernement Martelly et la communauté internationale qui se sont frotté les mains apres les recommandations du rapport de la commission d'évaluation demandant la poursuite du procesuss malgré des irrégularites et fraudes massives, ont reçu un sacré coup apres la première lettre du CEP au president pour lui dire qu’il était matériellement impossible d’organiser des élections le 17 janvier et qu’il n’y aura pas de président élu le 7 février 2016.
Ce qui impliquait la mise en place d'un gouvernement de transition pour organiser des élections crédibles.
Des secteurs de la comunauté internationale pris de panique
Dans une note publiée sur le site de la MINUSTAH, le Secrétaire général a exprimé sa préoccupation face aux développements politiques en Haïti liés au processus électoral en cours. Il exhorte les autorités haïtiennes et les acteurs politiques à résoudre les questions en suspens et faire en sorte que le processus électoral soit mené à son terme, dès que possible, de manière transparente, inclusive et crédible.
Le Secrétaire général rappelé que le Parlement n’est plus fonctionnel depuis janvier 2015 et souligne l'importance d'inaugurer la nouvelle législature dans les délais fixés par la Constitution, afin d’assurer le renouvellement des institutions démocratiques et de consolider la stabilité politique en Haïti.
Et pris de court après avoir 4 jours plus tôt annoncé la réalisation du 2ème tour de la présidentielle le 17 janvier, le président a aussitôt fait inviter les membres du CEP à une réunon urgente mardi matin au palais national.
Coup de théâtre: après cette rencontre, le CEP revise sa position et croit que le 2ème tour de la présidentielle est possible, si au lieu de 12, il bénéficie de 20 jours. Le président de l'organisme a écrit aussitôt une nouvelle lettre au président Michel Martelly pour recommander la date du 24 janvier.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire