vendredi 8 janvier 2016

Le CEP de plus en plus disqualifié pour organiser les prochaines élections: le conseiller électoral Jaccéus Joseph soutient que l'organisme électoral est en panne de crédibilité et apelle à l'application des recommandations de la commission d'évaluation présidentielle





Port-au-Prince, le 8 janvier 2016 – (AHP) –Le conseiller électoral Jaccéus Joseph a révélé ce vendredi que l'organisme électoral s'était rendu coupable de   graves manipulations  opérées dans un ensemble de  résultats aux dernières législatives et presidentielles.

Pour lui,  le CEP souffre d'une importante panne  de crédibilité.

Il soutient que si rien n’est fait pour rétablir la confiance dans une institution électorale accusée d'implication dans des fraudes et la corruption , le pays risque de connaitre davantage d’instabilité après l’achèvement du processus que l'on veut faire aboutir à tout prix dans les conditions actuelles".   

Le conseiller Jaccéus Joseph révèle que de graves manipulations ont été opérées dans de nombreux résultats aux dernières  législatives et présidentielles.

Il a cité  entre autres  cas , celui  du candidat à la députation sous la bannière de Bouclier pour la circonscription Camp-Perrin/ Maniche (Sud), Jean Wilfrid Lovince, qui a gagné, a-t-il dit , au premier tour après un recours au bureau du contentieux électoral national (BCEN), mais qui n'a même pas éte hablité à participer au 2ème  tour.

"Il a été déclassé  et éliminé sur ordre de la conseillère électorale  Marie Carmelle Paul Austin, qui a fait savoir que M. Lovince ne doit pas être deputé, en raison de son arrogance , a  dit Jaccéus Joseph qui a dénoncé les trivialités qu'auraient débitées la conseillère, alors qu'il tentait de la ramener à la raison.

Jaccéus Joseph dénonce  la publication dans le journal officiel, Le Moniteur, de la liste des parlementaires proclamés vainqueurs au mépris du rapport de la commission d’évaluation électorale qui recommande une enquête sur les dénonciations de corruption qui éclaboussent  des juges électoraux, et des poursuites judiciaires contre les personnes accusées.

Il a informé que si la première   commission d'enquête presidée par le conseiller Manigat n'a pas eu de lendemain , c'est parce que  le CEP avait refusé d'accorder le  temps necesaire  au president du centre de tabulation pour verifier les plaintes reçues par la commission qui avait éte formée exclusivement de membres du Conseil electoral. Il a aussi redit que les 78 procès-verbaux analysés au CTV par des experts de Fanmi Lavalas les 21 et 22 novembre 2015 et qui étaient entâchés de graves fraudes et irrégularités, avaient  éte pris de façon aléatoire


Il conditionne  du coup sa participation au reste du processus électoral à des décisions qui puissent garantir la crédibilité du CEP et la fiabilité des résultats.

Jaccéus Joseph a révelé également que les rencontres au CEP sont toujours houleuses et qu'il est toujours la cible d'insultes, d'insanités et de menaces.

Le Conseil électoral provisoire dirigé par M. Pierre-Louis Opont et décrit par le representant des organisations de droits humains, est présenté sous le jour d'une institution dictatoriale où les decisions sont prises de façon  partisane,  arbitraire et souventes fois, sans rapport avec la réalité .

Avant Jaccéus Joseph, la commission d'évaluation formée par le president Michel Martelly avait souligné dans son rapport final, que ce CEP ( dont des membres sont accusés de corruption et d'avoir reçu des pots-de-vin pour favoriser des candidats) n'avait aucune moralité ni crédibilité pour organiser les élections à venir et que s'il le faisait  il plongerait le pays dans une crise encore plus profonde.

Mais des secteurs locaux  et internationaux sont accusés de  ne voir aucun problème qu'un conseil electoral réputé corrompu,  sans crédibilité, coupable de fraudes et de manipulations, organise des élections pour les Haïtiens.

Jaccéus Joseph considéré comme un conseiller dissident, a fait savoir, par ailleurs, qu’il ne participera à aucune  réunion avec le président Michel Martelly, en raison de l’irrévérence affichée par ce dernier dans de telles situations.

Des sources dignes de foi ont rapporté que lors de la renconre mardi au palais  national entre le chef de l'Etat et  les conseillers  électoraux, ces derniers ont éte la cible de tous les quolibets  et ont éte traités de tous les noms d'oiseaux, pour avoir fait savoir que le 2ème tour de la présidentielle ne pouvait avoir lieu le  17 janvier et qu'un président élu ne serait pas investi le 7 février 2016.

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