lundi 5 octobre 2015

Nouvelles réactions à la démission du conseiller électoral Néhémy Joseph: plusieurs secteurs craignent que le CEP ne survive pas aux contradictions qui le rongent



Port-au-Prince, le 5 octobre 2015 – (AHP) – La démission du conseiller électoral, Me Néhémie Joseph continue d’alimenter les débats au sein de la classe politique et  soulève des questionnements  sur l’avenir de l’institution.

Le désormais ex-représentant des secteurs paysan/vodou au collège électoral a jeté l’éponge la semaine dernière estimant avoir de plus en plus la conviction de finir sa mission au CEP en  versant dans l’illégalité et dénonçant, sans les citer, certaines décisions prises par erreur et sur lesquelles ses collègues refusent de revenir.

Alors que le palais national affirme avoir entamé les démarches auprès des secteurs qui l’avaient recommandé pour lui trouver un remplaçant, le secteur vodou, du moins, une frange de ce secteur,  s’est démarqué de cette démarche.

La manbo Euvonie Georges Auguste affirme que Me Joseph n’était pas le représentant de ce secteur au CEP et que le vodou n’a pas à plancher sur son remplacement

Elle a d’ailleurs dénoncé certaines décisions prises par le conseil électoral qui, a-t-il dit, entraînent le pays au au bord du gouffre.

Le secrétaire national du parti Ayisyen pou Ayiti, l’ancien député Jonas Cofy, accueille pour sa part favorablement la décision de Me Néhémie Joseph de démissionner de son poste de conseiller électoral.

Toutefois, l’ex-parlementaire dit attendre des explications claires sur les véritables raisons ayant poussé Me Joseph à la démission.

Il lui demande notamment de faire la lumière sur certaines décisions prises par le conseil électoral notamment celles relatives aux élections dès le premier tour des candidats au Sénat Jean Renel Sénatus et Youry Latortue respectivement dans l’Ouest et l’Artibonite.

Le directeur exécutif de l’Initiative de la Société, Rosny Desroches estime que Me Nehemy Joseph devrait fournir des explications sur sa démission, faisant part de ses inquiétudes sur l'avenir du processus. Il en a profité pour dénoncer  pour dénoncer certaines décisions  jugées partisanes prises par le CEP, dont la publication des résultats dans l'Ouest et l'Artibonite, accordant la victoire au premier tour à certains candidats au sénat et à la députation.


Le candidat à la présidence, Aviol Fleurant, estime pour sa part  que la démission du conseiller électoral Néhémy Joseph révèle un malaise profond au sein du CEP.

Cette démission fragilise l’institution électorale la plus vilipandée et fait naitre la  crainte  d'un chambardement, a-t-il fait savoir.

Le sénateur Jean Baptiste Bien-Aimé se demande  pour sa part si le conseiller a démissionné par remords de conscience, après avoir, a-t-il dit, nagé trop lontemps dans les eaux troubles du CEP. Il  a fait savoir que  ce conseil  n'aura pas l'occasion d'organiser d'autres mascarades, interpellant " ceux qui ont encore une peu de vergogne" pour qu'ils suivent la voie tracée par Néhémy Joseph.

Jean Baptiste Bien-Aimé est revenu sur les résultats des joutes contestées du 9 août.

Il a dénoncé ce qu'il appelle la partisannerie sans bornes du CEP en faveur des partis proches du pouvoir
"Dans le plateau central et la Grande-Anse où seulement 2 circonscriptions ont été annulées, les  résultats ont été invalidés, alors que dans l'Artibonite et dans l'Ouest où les élections ont été annulées dans 6 ou 7 cictonsciptions, les resultats ont éte publiés, donnant la victoire  au premier tour  à 2 candidats au senat  et 8  à la députation ", a-t-il relevé .

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