mercredi 7 octobre 2015

Multiplication des réactions au lendemain de la visite du secrétaire d'Etat américain en Haïti: plusieurs hommes et femmes politiques estiment que son discours ne suffira pas pour apaiser les protestations sur le scrutin du 9 aout et continuent de reclamer une évaluation ou l'annulation du premier tour des législatives




Port-au-Prince, le 7 octobre 2015 – (AHP) - Les réactions  se sont multipliées mercredi suite aux déclarations la veille  du secrétaire d’état américain, John Kerry, en faveur de la poursuite du processus électoral, en depit des graves fraudes et ds violences qui ont marqué le premier tour des législatives partielles.

Le chef de la diplomatie américaine a, certes, fait savoir que la violence et l'intimidation n'ont pas leur place dans le processus électoral, mais de nombreux secteurs relèvent que depuis le 9 août, le CEP qu'ils accusent d'être à la solde du pouvoir, n'a offert que des promesses sans suite dans le sens de l'adoption de sanctions contre les fraudeurs et les fauteurs de trouble   denoncés par la clameur publique

Le candidat à la présidence, Aviol Fleurant, estime que le discours de M. Kerry ne suffira pas à apaiser les protestations contre  le scrutin du 9 aout et dit croire qu’il faut une évaluation du premier tour des législatives

La plateforme JISTIS estime pour sa part que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de bonnes élections dans le pays, Me André Michel qui a mis en veilleuse sa candidature à la présidence, estime que John Kerry  ne sait rien de la realité politique du pays et  prévient que "le 25 octobre sera une journée de violences qui seront perpétrées par des partisans de l’équipe au pouvoir " qui préparent, selon lui, un coup d’état électoral.

André Michel  réitère sa position en faveur de l’annulation des opérations électorales au profit d'un gouvernement de transition..

Le candidat à la présidence du parti Kontrapèpla, Chavannes Jean Baptiste, estime que le gouvernement américain appuie les autorités dans leur projet de commettre un hold up électoral. Selon lui, le CEP n’a plus aucune  crédibilité et affirme que le scrutin du 25 octobre entrainera de vives protestations.

Avant l'arrivée mardi du Secretaire d'Etat  en Haïti, la congresswoman  de la Californie Maxine Waterslui lui avait adressé une lettre ouverte dans laquelle elle a souligné la nécessité d'une investivation sur les életions du 9août,  demandant au secretaire d'Etat,de faire une déclaration dans le sens  que la violence  et l'intimidation n'ont pas leur place  dans le processus électoral.

Se faisant l'écho des  préoccupations de différents secteurs tant haïtiens qu'étrangers,  la Représentante a exhorté M. Kerry à demander une enquête sur les violences, les fraudes et les actes d''intimidation contre les électeurs et que les individus et les partis responsables soient sanctionnés, indépendamment de leur affiliation politique.

«Je suis profondément préoccupé par les élections de  2015  en Haïti et l'impact qu'elles auront sur l'avenir d'Haïti, si le peuple haïtien ne les considere pas comme credibles, a dit Waters

Le Député républicain de la Floride, Mario Rubio,  candidat à la presidence, a également appelé Kerry à fournir le soutien américain à des élections «libres, équitables et inclusives» en Haïti. Plusieurs autres législateurs ont signé la  lettre adressée  au secrétaire d'Etat pour lui dire qu'il est essentiel que les électons des  25 octobre et 27 décembre soient conformes aux normes internationales."
      

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