mercredi 5 juillet 2017

Près de 5000 personnes, en situation dite irrégulière, expulsées au mois de juin de la République dominicaine, environ 34 mille depuis le début de l’année: Haïti est en général le pays ayant enregistré le plus grand nombre de déportés en provenance de la République dominicaine


Santo-Domingo, le 5 juillet 2017- (AHP) - 4943 personnes en situation dite irrégulière ont été expulsées de la république dominicaine, selon ce qu’a informé mardi, la direction générale de la migration du pays voisin. 

Au total, pour les 6 premiers mois de l’année, ce sont un peu plus de 24 mille personnes qui ont été expulsées de ce pays.

La DGM soutient que les opérations de déportation ont été menées de manière régulière et en coordination avec les pays d’origine des expulsés que sont la Chine, l’Inde, la Russie, les Etats-Unis, le Venezuela, les Pays-Bas et Haïti qui, en général, est le pays ayant enregistré le plus grand nombre de déportés en provenance de la République dominicaine.

Si le rapport de la DGM ne précise pas combien d’Haïtiens ont été refoulés sur la frontière, il précise que, durant le mois de juin, les aéroports internationaux ont enregistré 563 065 entrées contre 553 370 sorties.

Il s’agit des aéroports de Punta Cana, Las Americas, Cibao, Puerto Plata, Romana, Samana, El Catey de Samana et Joaquin Balaguer.

Pour ce qui est des mouvements migratoires par  voie terrestre qui concerne particulièrement Haïti, la DGM affirme avoir enregistré 16.778 entrées contre 14.246 sorties principalement à la frontière de Jimani au cours du mois dernier.

De plus, environ 3616 ressortissants étrangers n’ont pas été autorisés à franchir la frontière alors que 323 citoyens haïtiens avaient volontairement choisi de rentrer dans leur pays, au terme de leur contrat d’embauche dans les champs de cane-à-sucre en République dominicaine.

Pour ce qui est des mouvements migratoires par voies maritimes, les statistiques font état de 46307 entrées et 52533 sorties principalement par les ports touristiques de Maimon à Puerto Plata et La Romana, les plus visités du pays.

Selon le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés GARR, depuis le début du mois d’aout 2015, des milliers d’Haïtiens et des dominicains d’origine haïtienne, en majorité des mineurs, ont été forcés de quitter la république de l’est.

Entre les mois d’aout 2015 et  juin 2017, ce sont 199 638 personnes qui ont été enregistrées à travers plusieurs points de passage frontaliers par une structure composée entre autres, du GARR qui, avec l’appui de l’organisation internationale pour les migrations, surveille le processus de rapatriement, à travers la frontière.

Des données partielles, car elles ne concernent que les cas concernant les personnes enregistrées par les agents sur 50 des 141 points de passage le long de la ligne frontalière et ces données ne concernent pas non plus les 65.049 retours spontanés que les autorités dominicaines ont évoqués, avant le déploiement des agents de vigilance à la frontière.

De plus, toujours selon le GARR, le processus de rapatriement s’effectue souvent dans des conditions infrahumaines et d’extrême vulnérabilité. Récemment, un adolescent haïtien a été mortellement heurté par une voiture, alors qu’il tentait de fuir lors d’une opération de déportation

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