lundi 10 juillet 2017

Première journée de manifestation des ouvriers du textile: ils promettent de rester dans la rue jusqu'à ce qu'ils obtiennent un ajustement du salaire minimum à 800 gourdes


Port-au-Prince, le 10 juillet 2017 - (AHP) - Les ouvriers du textile ont, comme prévu, manifesté  Port-au-Prince au premier jour d'une série de journées de mobilisation pour dénoncer la décision du conseil supérieur des salaires CSS dont le rapport remis au président Jovenel Moïse, propose un salaire minimum de 335 gourdes, 

Les ouvriers continuent de réclamer 800 gourdes. 

Un maigre ajustement de 35 gourdes qui, selon les protestataires, ne peut même payer le plat subventionné et non régulier d'ailleurs, dans les usines du textile dont le prix est de 40 gourdes.

La manifestation a démarré tôt dans la matinée sur la route de l'aéroport et a pris fin devant le siège du ministère des affaires sociales, sans incidents majeurs, même si certains manifestants affirment que des agents de sécurité ont a nouveau malmené quelques ouvriers a la SONAPI, la société nationale des parcs industriels qui abrite un grand nombre d'usines.

Les ouvriers, mobilisés depuis plusieurs mois pour réclamer un salaire minimum de 800 gourdes par jour, ont qualifié de provocation et d'indécence, la proposition du CSS, une structure au sein de laquelle, ils affirment n'avoir aucun représentant car ils contestent la présence de Fritz Charles et Pierre Joseph Polycarpe qu'ils qualifient de pourfendeurs de la classe ouvrière.

Ils affirment donc n'avoir pas du tout été étonnés de la décision du CSS. Ces travailleurs étaient également très remontés contre le président Jovenel Moise qu'ils accusent de faire le jeu du patronat à leur détriment, en raison du fait que les patrons ont financé sa campagne électorale.

Il veut maintenir les citoyens dans la crasse alors qu'il leur avait promis un lendemain meilleur, s'est insurgé un manifestant.

Le président de la commission "Affaires sociales" du sénat, Antonio Chéramy, est lui aussi contre la décision du conseil supérieur des salaires qui propose une maigre augmentations de 35 gourdes du salaire minimum dans l'industrie de la sous-traitance.

Il informe avoir préparé une résolution dans laquelle il demande au chef de l'Etat de ne pas publier le rapport du CSS dans le journal officiel Le Moniteur, arguant que la proposition du CSS viole les prescrits de la loi qui stipule que l'ajustement du salaire minimum doit tenir compte des indices macro-économiques.

Ce lundi, un des 4 porte-paroles du président Moise, Lucien Jura, a confirmé que le chef de l'Etat a reçu le rapport du CSS et qu'ill ne va pas tarder a prendre sa décision. 

M. Jura a ajouté que le président Moise était pour une solution qui puisse satisfaire l'ensemble des protagonistes non sans rappeler que le rapport du CSS, que contestent les ouvriers, est le résultats de négociations entre patrons et ouvriers et que le secteur emploie actuellement plus de 40 mille ouvriers.

Mais les manifestants du jour ont demandé de quels ouvriers il s'agit.

Intervenant lui aussi ce lundi, le directeur de la SONAPI, Bernard Chettini, a tenté d'expliquer, a l'instar des responsables des entreprises du secteur, que les manifestations des ouvrirais sont de nature a faire perdre beaucoup d'emplois dans la sous-traitance.
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