Port-au-Prince, le 26 juillet 2017 - (AHP) - Le ministre de la défense, Hervé Denis, est attendu le mardi 1er août à la chambre des députés ou il est interpellé à l'initiative de plus d'une vingtaine de députés.
Des membres du groupe majoritaire pro-gouvernemental APH et d'autres blocs dont des élus de Fanmi Lavalas soutiennent cette interpellation.
Les parlementaires s'élèvent contre un comportement jugé anti-constitutionnel et antirépublicain, dans le cadre du processus de remobilisation des forces armées d'Haiti.
Le député Printemps Belizaire soutient que le ministre de la défense est notamment interpellé pour avoir boudé plusieurs invitations de ses collègues, tout en continuant à mener le processus de remobilisation d'une nouvelle force armée, alors que les parlementaires lui avaient demandé de sursoir à ce processus.
Pour l'élu de Fanmi lavalas, les autorités haïtiennes feraient mieux de renforcer la police nationale, au lieu de mettre sur pied une nouvelle force, en dépit du fait qu'elles n'ont pas les moyens pour la faire fonctionner.
C'est aussi la position du député Jean Robert Bossé. S'il affirme n'avoir pas signé la demande de l'interpellation du ministre Denis, il dénonce lui aussi la façon de procéder des autorités dans ce dossier.
Ce n'était pas au ministère de la défense de lancer le recrutement des aspirants soldats. Il fallait d'abord mettre sur pied l'Etat-major de la nouvelle force, a-t-t-il avancé.
Le parlementaire affirme toutefois ne pas connaitre les intentions des pro-gouvernementaux qui ont décidé d'interpeller le ministre et n'écarte pas la possibilité que cela participe d'un moyen de pression.
Entretemps, des anciens militaires démobilisés ont menacé de gagner les rues s'ils sont maintenus a l'écart du processus de remobilisation des forces armées. L'ancien sergent David Dormé, un de leurs porte-paroles invite lui aussi les autorités compétentes a mettre sur pied l'Etat-major dans le meilleur délai.
Cependant plusieurs secteurs craignent que cette demande répétée, notamment de la part des proches du pouvoir, de la mise sur pied d'un Etat-major pour la nouvelle armée que veut le gouvernement ne participe de manoeuvres concoctée par l'exécutif pour tenter de faire croire que la formation d'un Etat-major réglerait tous les problèmes et lèverait les obstacles à la constitution de la nouvelle force armée.
Entre temps, l’historien Georges Michel reputé proche des mileux militaires dit bien accueillir l’initiative du gouvernement de remobiliser l’armée, indiquant que le pays a réellement besoin d’une force militaire.
Georges Michel estime qu’il n’était pas nécessaire de lancer des assises sur l’opportunité de remobiliser les troupes, faisant que plusieurs commissions ont déjà travaillé sur la question.
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