mercredi 5 juillet 2017

Le système judiciaire desormais atteint par la crise qui secoune plusieurs institutions publiques: la grève des huissiers et des commis de parquet paralysent depuis 3 jours les activités au palais de justice



Port-au-Prince, le 5 juillet 2017 - (AHP) - Les crises qui secouent, depuis plusieurs mois, les institutions publiques n'épargnent pas le système judiciaire. Depuis lundi, les activités sont paralysées au palais de justice, en raison d'une grève des huissiers et des commis de parquet.

Les protestataires réclament de meilleurs conditions de travail, notamment des cartes de débit ainsi que le paiement de plusieurs mois, voire des années pour la plupart, d'arriérés de salaires. 

La session d'assises criminelles qui avait débuté la semaine dernière, a été interrompue et aucun tribunal n'a pu fonctionner pour la 3e journée consécutive.

L'un des responsables de l'association des greffiers, Wilbert Rau, invite les autorités compétentes, notamment le ministère de la justice, à prendre des mesures allant dans le sens de la satisfaction des revendications des protestataires pour favoriser la reprise des activités au palais de justice.

Il déplore l'attitude des autorités judiciaires qui, dit-il, n'ont rien fait pour résoudre la crise. Les rencontres avec le ministre de la justice, Heidi Fortuné et le  directeur général du Ministère de la Justice et de la sécurité publique  (MJSP) n'ont rien donné, a-t-il indiqué.

Au contraire, ils n'ont fait que nous rouler dans la farine sans réellement plancher sur nos revendications, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président du syndicat des greffiers, Yves André Joseph, a déploré l'attitude des responsables du MJSP qui n'ont rien prévu dans le budget rectificatif 2016-2017, ni dans le projet de budget du prochain exercice, pour adresser les problèmes des arriérées de salaires des protestataires.

L'Office d'Assurance des Véhicules contre Tiers (OAVCT), vient de passer plus de 6 semaines sans activité, en raison d'un mouvement de grève des employés qui réclamaient le départ du directeur général Elie Blaise, pour corruption et mauvaise gestion.

Si l'ex-député, réputé proche de l'administration Moise/Lafontant, a finalement été mis à pied, rien a été dit sur  les graves accusations de corruption dont il a fait l'objet.

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