mercredi 5 juillet 2017

L’agronome et spécialiste en environnement, Jean André Victor s’interroge sur les mécanismes de financement du programme baptisé « caravane du changement » qui s’apparente, selon lui, à une initiative dont seul le président détient le contrôle réel, rappelant au passage les limites des opérations coup de poing





Port-au-Prince, le 5 juillet 2017 - (AHP) - L'agronome et spécialiste en environnement Jean André Victor, a émis ce mercredi des réserves sur le programme gouvernemental, baptisé "Caravane du Changement" et s'interroge sur ses mécanismes de financement.

Pour l'éco-juriste, le président Jovenel Moise aura beau s'approprier les retombées politiques de ce projet mais sa mise en oeuvre est de nature à affaiblir les institutions. 

Jean André Victor estime que les Ministères de l'Agriculture et des travaux publics qui devraient être en première ligne de la caravane du changement, sont très peu concernés par son implémentation.

Pour le coordonnateur du MOPOD, le mouvement patriotique dessalinien, c'est le palais national, en l'occurrence le chef de l'Etat lui-même, qui détient le contrôle réel dudit programme.

L'homme politique se demande si, à l'avenir, le président Jovenel Moise ne va pas faire comme son mentor et prédécesseur Michel Martelly, en affirmant que le président n'est pas lui-même responsable mais les Ministères sectoriels.

De plus, Jean André Victor affirme avoir des doutes sur la durabilité de la "caravane du changement",  évoquant notamment les limites des opérations  "coup de point".

Pour ce qui est du financement de la Caravane du changement, Jean André Victor se demande si les parlementaires, députés et sénateurs, pourront réellement  exiger des redditions de comptes.

Qui détient réellement le contrôle, en ce qui a trait aux dépenses consenties dans le cadre de la mise en oeuvre de la caravane du changement a hauteur de 197 millions de gourdes dans le département de l'Artibonite? 

A qui s'adresser pour ce qui est des 3.5 milliards de gourdes qui doivent être débloquées pour la caravane du changement dans les départements du grand Sud?Autant de questions auxquelles l'homme politique affirme n'avoir pas les réponses aujourd'hui. 

Jean André Victor a aussi fait remarquer la nécessité que des travaux d'entretien se réalisent dans le département de l'Artibonite, rappelant que dans le cas contraire, les travaux de curage déjà réalisés pourraient ne pas servir à grand chose.

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