mercredi 28 juin 2017

Manifestation des ouvriers du textile, marche des étudiants de l'UEH, protestation contre la gestion de l’administration Moise/Lafontant: les mouvements sociaux se multiplient dans la capitale depuis plusieurs semaines



Port-au-prince, le 28 juin 2017- (AHP)-Des centaines de personnes ont manifesté  pacifiquement  ce mercredi dans les rues de Port-au-Prince, à l’initiative du Bloc de l’Opposition Démocratique, (BOD), en vue de dénoncer la mauvaise gestion de l’administration Moise/Lafontant.

Les manifestants ont fait savoir que les conditions de vie de la population se sont beaucoup détériorées

L’ex candidat à la présidence, Jean Charles Moise qui a pris part à cette manifestation continue de dénoncer l’augmentation du prix de l’essence et des produits de première nécessité.

 Jean Charles Moise appelle en outre le chef de l'Etat à se ressaisir ou à démissionner.

Parallèlement, ce mecredi , des employés sous contrat au Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MhAST) ont paralysé  le fonctionnement de cette institution.

Ils ont érigé des pneus enflammés et des barricades devant et sur la cour du MAST eu vue de réclamer le paiement de 12 mois d’arriérés de salaires.



Les employés protestataires dénoncent ce qu’ils appellent la mauvaise gestion du titulaire du MAST dont ils réclament la démission.

Les manifestations pour réclamer l'ajustement du salaire minimum à 800 gourdes ont repris cette semaine  dans la capitale.

Les ouvriers du secteur textile étaient plus d'un millier mardi à descendre dans la rue pour exiger des patrons qu'ils améliorent leurs conditions de vie et de travail.

Selon eux, et le président Jovenel Moïse et les membres du Conseil supérieur des salaires (CSS)  appelé à faire des propositions de salaire minimum sont favorables aux patrons qu'ils qualifient d'insensibles.

C'est en effet, un investisseur étranger, le dominicain   Fernando Capellan, propriétaire de Grupo M (CODEVI) installé à Ouanaminthe qui va trouver opportun que le salaire minimum subisse une augmentation.

Depuis les mouvements de protestation des ouvriers, la production diminue et des pertes économiques auraient été enregistrées, mais des patrons sont accusés de rester sur la corde raide et de proférer des menaces dans le sens d'une délocalisation, au lieu de prendre en compte les revendications des ouvriers pour minimiser les pertes.

Parallèlement, il ne se passe pas un jour, sans que les étudiants de l'Université d'Etat ne gagnent les rues pour exiger l'arrestation du doyen de la faculté d'ethnologie, Jean Yves Blot, accusé d'avoir roulé son véhicule sur l'etudiant John Rock Gourgueder Jean, lors d'incidents enregistrés à la faculté le 12 juin dernier. 

Dans des milieux proches du gouvernement, on estime qu'une solution devrait être trouvée au plus vite dans ce dossier. Car, des politiques pourraient être tentés de s'en mêler, redoutent-ils.

Sur un autre plan, après les augmentations du prix de l'essence, le pays pourrait faire face à une rareté de carburant, si aucune solution n'est trouvée au conflit entre le Le Bureau de monétisation des programmes d'aide au développement BMPAD et les compagnies pétrolières.

Ces dernières auraient placé une commande, sans passer par le Bureau de montetisation. Conséquence: les autorités étatiques auraient empêché le debarquement du bateau  depuis samedi. 

Selon une source proche des compagnies, la décision de ces dernières s'expliquerait par le fait que le BMPAD avait placé une commande de carburant sans appel d'offres 

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