Pour directeur du bureau des mines et de l’énergie, Claude Preptit, le séisme 4,3 de samedi ne peut être attribué à aucune des failles majeures connues, ce qui suggère une certaine activité sismique dans le département du Centre considéré pourtant comme le plus sûr du pays

Port-au-Prince, le 4 septembre 2017 - (AHP) - Le tremblement de terre de magnitude 4.3 sur l'échelle de Richter qui s'et produit samedi et dont l'épicentre se situait dans le Plateau Central, devrait pousser les autorités haïtiennes à mener des études pour savoir si cette région, présentée comme la plus sure du pays, n'est pas traversée par une faille majeure.

Le puissant séisme du 12 janvier 2010, avait été provoqué par une faille  inconnue jusque-là, alors qu'il avait été, pendant un certain temps,  attribué a la faille Enriquillo.

Le directeur du bureau des mines et de l'énergie, l'ingénieur-géologue Claude Preptit, a reconnu lundi que la secousse ne peut être attribuée a aucune des failles majeures connues et cela, a-t-ii dit, suggère une certaine activité sismique dans le Plateau Central.

De plus, l'ingénieur Preptit fait remarquer que si le tremblement de terre avait une magnitude d'au moins 7, des dégâts considérables auraient pu être enregistrés,  notamment au niveau des barrages de la centrale hydroélectrique de Péligre. 

Il y aurait également un risque d'inondation des villes situées en aval, a ajouté Claude Preptit, tappelant que  nul ne peut prévoir un tremblement de terre. Il a fait savoir que  puisqu'Haïti est un pays à risque, il convient que des campagnes de sensibilisation soient menées afin de permettre aux citoyens de connaitre l'attitude à adopter avant, pendant et après un tremblement de terre.

"Il faut aussi que des dispositions soient prises pour s'assurer que les nouvelles constructions reflètent les normes parasismiques afin, dit-il, de réduire les risques  de pertes en vies humaines et de dégâts majeurs,  en cas de tremblement de terre.

Haiti ne s'est toujours pas remis du puissant séisme qui a fait environ 300.000 morts, ravagé Port-au-Prince et plusieurs autres villes, le 12 janvier 2010. 

Le tremblement de terre du 2 septembre dernier, s'est produit après que plusieurs autres petites secousses eurent été enregistrées, particulièrement dans le département des Nippes (sud-ouest), notamment à Anse-a-veau, une ville qui a été détruite par un tremblement de terre il y a une soixantaine d'années.