mercredi 27 septembre 2017

La plupart des villes du pays se révoltent contre le budget 2017/2018, même les réputés fiefs du chef de l'Etat: de nouvelles villes se joignent au mouvement et demandent à Jovenel Moïse de ne pas attendre qu'il soit trop tard



Port-au-Prince, le 27 septembre 2017 - (AHP) - Les protestations contre l'impopulaire budget 2017-2018, voté au parlement par la majorité présidentielle et publié au journal officiel, Le Moniteur, ne cessent de s'amplifier.

Outre la manifestation organisée ce mercredi à ouanaminthe qui s'est soldée par l'intervention brutale de la police, accusée d'avoir blessé 8 personnes, dont certaines à balle réelles, la ville de Saint-Marc était également mobilisée pour la 2e journée consécutive alors que les militants du Cap-Haiti se préparent a fouler le macadam le vendredi 29 septembre.

A Port-au-Prince, deux nouvelles manifestations sont programmées les jeudi 28 et samedi 30 septembre. Ils sont légions les appels a descendre dans les rues pour dénoncer que seuls l'Exécutif et ses proches affirment qu'il est dans l'intérêt de la population.

Le leader de la plateforme PITIT Dessalines, Jean-Charles Moise, a invité les citoyens a gagner massivement les rues jeudi et samedi pour forcer le chef de l'Etat a renoncer a l'application du texte. 

L'ancien candidat a la président soutient que ce sont pratiquement tous les secteurs de la vie nationale qui dénoncent le budget et qui appuient les manifestations contre cette loi de finances qui, a-t-il dit, est contre les intérêts de la majorité.

Les ouvriers ouvriers sont mobilisés, le secteur syndical est mobilisé, la classe politique est mobilisée et dénoncent tous le budget, a souligné l'ancien sénateur qui ironise que la mobilisation a même gagné le camp présidentiel, en référence a la participation du président Jovenel Moise a une manifestation le vendredi 22 septembre dernier.

Le président de la commission affaires sociales du sénat, Antonio Chéramy, dit appuyer tout mouvement pacifique qui vise a forcer le chef de l'Exécutif a renoncer a l'application du budget.

Il a par ailleurs dénoncé ses collègues pro-Jovenel dont certains cherchent a se positionner du coté de ceux qui manifestent contre le budget en demandant a l'Exécutif de faire quelques ajustement. Ce sont eux qui, rappelle-t-il, avait, en dépit des contestations soulevées, décidé de voter le budget pour faire plaisir au chef de l'Exécutif.

Honte a eux car, pour certains, ils ne peuvent plus aller dans leurs départements ou leurs circonscriptions, a indiqué l'élu de l'ouest. 

Le porte-parole adjoint de la PNH, l'inspecteur Garry Desrosiers, a donné la garantie que les forces de l'ordre sont prêtes a assurer la sécurité lors des manifestations annoncées. Mais il appelle les protestataires a coopérer soulignant que la police interviendra pour rétablir le calme en cas de trouble a l'ordre public.


Entre temps, le president Jovenel Moise a informé mercredi de la poursuite du dialogues en vue de la préparation de ce qu’il appelle   l"es Etats généraux sectoriels de la nation". Dans un communiqué, il affirme avoir rencontré en ce sens, ce mercredi, les responsables de la conférence épiscopale d’Haïti, l'instigatrice du très critiqué "Dialogue d'El Rancho" sous Michel Martelly.


De plus, plusieurs secteurs critiquent le silence de la hiérarchie de l'Eglise catholique, face à la dégradation des conditions d'existence du "Peuple de Dieu".

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