Port-au-Prince, le 20 septembre 2017- (AHP) -Le député de Marigot, Déus Déronneth, vice-président du Bloc GPS et membre de la majorité gouvernementale à la chambre basse, a fait savoir mardi que s'il était un conseiller du président Jovenel Moise, sans être député, il lui dirait qu'il faut écouter le peuple, qu'il faut ecouter la voix de la majorité qui reclame le retrait du budget 2017/2018 ou une ventilation qui aille dans le sens des intérêts du plus grand nombre.
Ce sont en effet, les parlementaires et l'exécutif qui ont la partie belle dans ce budget.
Selon le député Déronneth, une bonne partie du budget reste à la discrétion du président de la République.
Si j'étais un simple conseiller économique du président Jovenel Moïse, je lui dirais qu'il ne faut pas partir après les taxes et les impots faciles qui affectent en particulier les plus démunis et ceux qui ne travaillent pas, a asséné le député de Marigot..
Il faudrait d'abord indexer les contrebandiers qui font tellement de torts au pays et qui s'enrichissent au détriment de la grande majorité et d'aller percevoir les taxes à frontière, . Malheureusement, cette masse d'argent va dans d'autres poches, a déploré le député de la majorité gouvernementale.
Il a expliqué que même lorsqu'un député vote en faveur d'une loi, il n'y adhère pas forcément, parce que, en general, les députés ne votent pas séparément, c'est tout le bloc auquel il appartient qui vote.
Le fait d'être proche du pouvoir , ne veut pas dire que vous perdez votre bon sens et que vous applaudissiez à tout ce qui est pour ou contre la majorité
Si j'étais un simple conseiller économique du président Jovenel Moise, je lui dirais d'écouter le peuple, d'écouter la voix de la majorité dans le dossier du budget contesté de 2017/2018, a indiqué Déus Deronneth
Le chef de l'Etat se doit de faire quelque chose, pour montrer qu'il est à l'écoute du peuple, pour montrer qu'il entend le son de la rue. Il y a trop de tollés, a-t-il dit, autour de cette loi des finances considerée comme le pire budget de ces 30 dernières années.
Le gouvernement est devant un fait accompli. Il doit faire quelque chose. Et si le budget tombe, le gouvernement doit démissionner pour incompétence, a-t-il conclu, souligant au passage que les responsables de communication du pouvoir n'ont pas fait leur travail.
Il a tenu a rejeter la propagande selon laquelle le sénat aurait fait le retrait des 10.000 gourdes d'impôt forfaitaire. C'est faux, car dans un tel cas, le budget ne serait pas équilibré, a conclu Déronneth, appelant à la raison le président Moise.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire