mercredi 27 septembre 2017

Des milliers de personnes dont un nombre important d'ouvriers de la CODEVI manifestent à Ouanaminthe contre le budget 2017/2018 et contre les nouvelles taxes sur les ouvriers introduites dans cette loi des finances: le souvriers menacent de revenir à la chrge si le chef de l'Etat s'obstine à l'appliquer


Port-au-Prince, le 27 septembre 2017 - (AHP) -Plusieurs milliers de personnes dont des ouvriers de la  Compagnie de développement industriel (CODEVI) ont manifesté ce mercredi dans la ville de Ouanaminthe particulièrement devant le siège de la Direction générale des impôts pour protester contre le budget 2017/2018, notamment contre de nouvelles taxes introduites dans cette loi des finances, à l'encontre des ouvriers.

Les ouvriers estiment graves et sadiques que le gouvernement ait décidé d'imposer ces taxes, en dépit du fait qu'il ait pactisé avec le secteur des affaires pour fixer un salaire minimum  dérisoire de 350 gourdes pour les ouvriers de la sous-traitance qui en réclamaient 800,  et des avantages sociaux de la part de l’État haïtien.

Des slogans hostiles  ont été lancés au cours de la manifestation contre le pouvoir en place et contre le président Jovenel Moïse appelé à rectifier immédiatement ce budget considéré comme anti-peuple.

Les manifestants ont observé des arrêts devant plusieurs bureaux dont ceux de de l'ONA et des Affaires sociales. Le bureau des affaires sociale est fermé depuis plusieurs mois, pour cause de dettes

La police a tiré de nombreuses rafales d'armes dont certaines à hauteur d'hommes (puisqu'il y a eu 8 blessées par balles réelles) et des gaz lacrymogènes, pour mettre fin à la manifestation organisée dans une zone considérée comme le fief du chef de l'Etat. Les ouvriers menacent d'organiser d'autres mouvements si le président s'obstine à appliquer le budget dans sa forme actuelle.

Des manifestations de rues sont également prévues du jeudi 28 au samedi 30 septembre2017 à Port-au-Prince ainsi que dans le département du  centre, à jacmel, à Petit-goâve, au Cap-haïtien, à Saint-Marc et à Léogâne pour forcer le président Jovenel Moïse à entendre la voix de la majorité.

Les transporteurs ont annoncé deux journées de grèves pour les 2 et 3 octobre, après avoir reporté, de façon surprenante, celles des 25 et 26 septembre.

M. Moïse est accusé d'avoir, avec le parlement, concocté un budget pour les riches, un budget qui a pour vocation d'appauvrir davantage les classes les plus défavorisées dans l'indifférence et avec la complicité de la minorité aisée.


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