jeudi 14 septembre 2017

Des responsables politiques pour la plupart proches du régime en place ont repondu ce jeudi à une invitation du président Jovenel Moise pour discuter entre autres sur le financement des partis politiques. Par contre des partis et organisations dont Pitit Desalin, Fanmi Lavala, Vérité Inite, MOPODet Fusion ont boudé cette rencontre, estimant que le contexte actuel, caractérisé par des manifestations contre le budget, n’est pas propice à de telles discussions.



Port-au-Prince, le 14 septembre 2017 - (AHP) - Une rencontre s'est tenue ce jeudi au palais national, entre le président Jovenel Moise, qui était notamment accompagné de son premier ministre Jack Guy Lafontant, et des responsables de plusieurs partis politiques.

Les discussions ont notamment porté sur l'institutionnalisation de la vie politique et le financement des partis politiques. Plusieurs partis réputés proches de l'Exécutif entre autres, l'OPL, le PHKT, Repons Peyizan, GREH, AAA et Renmen Ayiti, ont délégué des représentants à cette rencontre.

L'objectif "officiel" de la réunion (intervenue au lendemain de manifstations qui ont sans doute ebranlé le pouvoir),  était d'initier le processus de consultation et de réflexion sur les conditions d'application des dispositions relatives au financement public contenu dans la loi de 2014 portant formation, fonctionnement et financement des partis politiques, lit-on dans une note de la présidence.

Et la note de poursuivre que le chef de l'Etat a invité les partis politiques a se colleter a "notre réalité" et les a appelés a exercer un leadership par leur capacité de saisir les enjeux pour la société haïtienne et de promouvoir l'existence de personnalités qui se sont investies dans la vie politique.

S'agissant du processus de financement des partis politiques, le président a mis l'accent sur la nécessité de bien utiliser les ressources qui leur seront allouées de manière a éviter le gaspillage de fonds publics.

Mais, des responsables de plusieurs partis ont boudé la rencontre, arguant que le moment est mal choisi. C'est le cas notamment de Fanmi l'avalas, PITIT Dessalines, Vérité, INITE, Mopod et la Fusion des sociaux-démocrates., 

La présidente de la FUSION, Edmonde Supplice Beauzile, estime que ce n'est pas dans un contexte déjà marqué par des contestations contre l'adoption du projet de budget qu'on devrait parler de financement de partis politiques.

"Le contexte actuel caractérisé par des manifestations contre le budget, n’est pas propice à de telles discussions", font savoir en substance les partis politiques

Le moment est mal choisi, affirme l'ex-parlementaire qui soutient toutefois que les partis politiques ont droit au financement de l'Etat, conformément à la loi de 2014.

Pour sa part, le coordonateur de INITE, Levaillant Louis-Jeune, estime que l'exercice qui a eu lieu ce jeudi, pourrait s'apparenter à une tentative de diversion, évoquant lui aussi la situation politique marquée par des manifestations contre l'équipe au pouvoir.

Pour plusieurs autres paris politiques, les autorités doivent d'abord clarifier un ensemble de probèmes dont la mise à l'écart du budget 2017/2018, .

De plus, l'invitation à cette rencontre a coincidé avec des déclarations de proches du pouvoir dont le secrétaire général du conseil des ministres, Reynald Lubérice qui, tranchant, a fait savoir que  l’exécutif va publier le budget 2017-2018 dans le journal officiel, Le Moniteur, sans autre forme de procès.

Et d'ajouter  que ce ne sont pas les manifestations de rue qui vont changer quelque chose.




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