Port-au-Prince, le 14 septembre 2017 - (AHP) -Le leader de la plateforme politique Pitit Desalin, Moise Jean Charles, a qualifié jeudi de vaste blague l’initiative de dialogue de l’exécutif avec les partis politiques. Selon lui, il s’agit d’une tentative du chef de l’état pour détourner l'attention de la population et tenter du coup de trouver une porte de sortie.
Moise Jean Charles indique que le moment n’est pas propice au dialogue avec Jovenel Moïse à qui il demande plutôt de se montrer attentif aux revendications de la population.
L’ex sénateur du nord rappelle que des manifestations sont prévues du 20 au 23 septembre prochain dans les rues de la capitale contre le budget 2017-2018.
L’ex candidat à la Présidence, a déclaré par ailleurs qu’il se sent menacé après l’incident de Delmas 75 au cours duquel des policiers ont tenté de fouiller son véhicule et de proceder à son arrestation. Il déclare que le président Jovenel Moise portera la responsabilité de tout éventuel malheur qui pourrait lui arriver.
L’ex sénateur annonce qu’il va déposer une plainte au parquet de Port-au-Prince et renouvelle sa détermination à continuer d’accompagner la population.
Pour sa part, ’Initiative Citoyenne pour l’Unité du Secteur Démocratique banalise le dialogue entamé par l’exécutif avec les partis politiques. Il salue le refus d’un ensemble de partis de prendre part à ces discussions qui ont lieu, selon lui, au mauvais moment.
L’un des membres de l’Organisation, René Civil estime qu’il l’exécutif ferait mieux de répondre aux revendications de la population qui dénonce entre autres, le budget 2017-2018.
Le coordonnateur de l’organisation ACTION CIVIQUE Yves Marais Saint-Louis condamne ce qu'l appelle l’entêtement du président Jovenel Moise à adopter le buget 2017-2018, en dépit des protestations enregistrées. Ce budget est, selon M. Saint Louis, le plus controversé des trente dernières années.
L’ex candidat à la présidence de 2006 invite la population à se soulever, en vue d’empêcher la publication de cette loi des finances dans le journal officiel Le Moniteur
L’Initiative citoyenne pour l’Unité du Secteur démocratique condamne de son côté, les casses enregistrées lors de la manifestation du 12 septembre dans la capitale. Il estime que les véritables responsables de ces actes sont les policiers qui ont tenté de dispersesr la foule.
L’un des porte-parole de cette organisation, Rony Timothée dénonce par ailleurs des manoeurvres attribuées à certains sénateurs qui tenteraient, selon lui, d’écourter le mandat du directeur General de la PNH Michel-Ange Gedeon. Il a cité nommément des sénateurs comme Kedlaire Augustin et Patrice Dumont.
Le collectif 4 décembre a déploré les incidents qui ont marqué la manifestation de lundi. Cette organisation plaide en faveur du respect du droit à la propriété et appelle l’Etat à protéger les intérêts de chaque citoyen.
Dans le même temps, le Collectif du 4 Décembre réitère son appel aux dirigeants actuels et aux
citoyens pour une ENTENTE NATIONALE sur les grands défis.
"Tant que les dirigeants de notre pays continueront à banaliser les revendications en évitant de s’attaquer aux causes profondes des insatisfactions chroniques du peuple, ils seront toujours amenés à gérer des crises et à mettre en péril la vie des citoyens, l’avenir de notre nation.
Une fois de plus les événements du 12 septembre ainsi que l’attitude désinvolte des élus
sont symptomatiques d’une société en décomposition, estime encore le Collectif.
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