Port-au-Prince, le 29 décembre 2016 - (AHP) - Le conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé ce mercredi via un communiqué de sa direction exécutive, que la publication des résultats définitifs du premier tour de la présidentielle du 20 novembre, initialement prévue pour ce jeudi 29 décembre, a été reportée au mardi 3 janvier 2017.
Un report qui, selon la note signée par Uder Antoine, est justifié par une demande de vérification des parties contestataires et les différentes étapes du contentieux électoral.
Toutefois, selon des sources proches du CEP, ce "report" est surtout dû aux pressions de toutes sortes qui pèsent sur le CEP accusé d'être à la solde de groupes puissants et de partisanerie en faveur du candidat du PHTK, Jovenel Moise, en refusant notamment une saine vérification au Centre de tabulation
Report des resultats dits définitifs de la présideielle, le CEP annonce toutefois que les résultats des législatives complémentaires (Députés et sénateurs) et du tiers du sénat, seront publiés progressivement à partir de ce jeudi 29 décembre.
Le conseil électoral provisoire a annoncé par ailleurs ce mercredi avoir rejeté, pour cause de tardiveté et défaut de fondement, la demande en récusation des juges du BCEN formulée mardi après-midi par PITIT Dessalines et LAPEH, tout en ordonnant la reprise ce mercredi du processus de vérification, sur de nouvelles bases, au centre de tabulation
Une décision que dénoncent les parties qui avaient formulé la demande de récusation pour "suspicion légitime de partialité caractérisée et de conflit d'intérêt".
Leurs avocats Gervais Charles, André Michel et Evelt Fanfan ont d'ailleurs dans une lettre conjointe datée du 28 décembre, confirmé avoir été obligés de recuser les 5 membres de la 3ème composition du bureau dun contenieux électoral national, pour les raisons évoquées ci-dessus.
Les avocats en prennent occasion pour interpeller le président de la Féderation des barreaux d'Haïti, Me Stanley Gaston, pour obstruction caractérisée à l'exercice de la profession d'avocats, commise par les membres de la 3ème composition du BCEN.
Le candidat à la présidence de PITIT Dessalin , Moise Jean-Charles, qui affirme minimiser la décision du CEP de ne pas tenir compte de sa demande en récusation, informe que la bataille juridico-politique va se poursuivre en vue d'exiger le respect du verdict des urnes.
La décision du CEP ne va en rien faire avancer le processus, affirme l'ancien parlementaire martelant que PITIT Dessalines n'acceptera jamais que quelques étrangers et un petit groupe de l'élite économique choisissent le futur président d'Haiti.
Le processus de vérification n'a duré que deux jours au CTV après, on a eu droit à une mascarade, a-t-il dit, ajoutant qu'un peuple dont le droit est bafoué est en droit de se rebeller.
Même son de cloche de la part d'un des avocats de LAPEH (ligue alternative pour l'émancipation et le progrès d'Haiti). Me André Michel assure que moralement, les juges électoraux qui ont été récusés doivent se désaisir d'eux-mêmes de l'affaire s'ils n'ont aucun intérêt particulier à défendre. Il y va, poursuit-il, de leur honorabilité.
L'avocat a souligné que, suivant la décision avant-dire droit qui a autorisé une vérification des PV au CTV, les NIN (numéros d'identification nationale), les feuilles de comptages et les listes d'émargement auraient dû être vérifiés.
Ce qui, dit-il, n'a pas été fait depuis la 3e journée du processus de vérification.
Nous ne sommes pas en face de juges impartiaux, au contraire ils sont en conflit avec les parties contestataires et devraient, par conséquent, se retirer de l'affaire, a-t-il plaidé.
Pour leur part, le candidat et le porte-parole du PHTK Jovenel Moïse et Rudy Hériveau continuent, malgré le report, de presser le CEP de publier ce jeudi les résultats définitifs de la presidentielle, arguant que la vérificaion au CTV est ne perte de temps
L’organisation politique Fanmi Lavalas dénonce des violations de la constitutions, des brutalités policières et des attaques dont ses partisans ont été victimes. Le député Printemps Bélizaire indexe des agents de la PNH aux ordres de secteurs économiques puissants de s'être attaqués à certains cadres du parti lors des deux dernières manifestations contre les résultats préliminaires de la présidentielle.
Il soutient que la mobilisation ne va pas s'arrêter en chemin.
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