AHP/ 8 décembre 2016 – Après leur avortement lundi, les audiences ont eu lieu ce mercredi au Bureau électoral départemental de l'Ouest 1 à Frères, sur les résultats préliminaires contestés de la présidentielle du 20 novembre 2016.
S’appuyant sur des vices de procédures dans le processus de traitement des procès-verbaux, les avocats de la candidate de Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse, de LAPEH, Jude Célestin et de Pitit Desalin, Moïse Jean-Charles, ont exigé une vérification approfondie au centre de tabulation des votes (CTV).
Le CEP et les avocats du candidat qu'il a donné vainqueur, Jovenel Moise, réclament comme en 2015, des preuves pour les fraudes et irrégularités dénoncées
Cependant, les avocats des 3 candidats contestataires ne sont pas les seuls à juger le travail du CEP, partisan.
En effet, 3 conseillers electoraux n'ont pas signé les résultats de la présidentielle, en raison du fait que les 3 principaux responsables de l'organisme électoral, à savoir, le président, le vice-president et la secrétaire générale ont refusé de respecter le decret électoral qui exige le contrôle de tous les procès-verbaux avant leur comptabilisation.
Selon des sources dignes de foi, les mêmes raisons qui ont poussé à l'annulation des élections de 2015, sont encore à la base des contestations des resultats de 2016. Si des changements ont été opérés au niveau de la formation du CEP, c'est la même machine électorale mise en place par l'ancien régime, qui a organisé les élections de 2016.
Les mêmes sources affirment que les résultats de 2016 ont été publiés, sur la base de la programmation de 2015, ce qui a donné lieu, selon elles , à une vaste supercherie.
Autres indices de faudes : Les signatures des votants ne figurent pas dans de nombreux cas sur les listes d'émargement.
Des missions étrangères seraient au courant de cette situation. Et c'est pourquoi, nombre d'entre elles seraient gênées par les résultats, sans toutefois les dénoncer jusqu'ici.
Ces missions seraient aujoud'hui également embarrassées par la provenance de l'argent qui a financé un ensemble d'acteurs impliqués dans ce que les organisations politiques contestataires appellent le coup d'état électoral de 2016.
Plusieurs organisations et personnalités haïtiennes expriment aussi sur les réseaux sociaux, leur malaise face à l'attitude de certains secteurs locaux et internationaux qui ne râtent pas une occasion pour dénoncer des incitations à la violence quand il s'agit de ceux qui dénoncent les fraudes entourant, selon eux, les resultats de la presidetielle de 2016, pendant qu'ils observent le plus grand mutisme face à ceux qui se livrent impunément à de graves actes de violence, allant même jusqu'à tuer un inspecteur de police, pour obtenir la victoire, aux legislativs dans l'Artibonirte, pendant qu'ils font preuve de la plus grande complaisance devant l'arrivée notamment au parlement, d'individus recherchés par la justice locale et internationale, pour implication dans des meurtres, pour violation des droits humains ou pour des trafics illicites.
La violence doit être condamnable et condamnée d'où qu'elle vienne, independament de l'origine de celui ou de celle qui est accusée de l'avoir commise. On s'en prend souvent légitimement à ceux dont on dit qu'ils prêchent la violence, pendant qu'on cherche honteusement des explications, des justifications pour les messages incendiaires de Bernard Crann et consorts sur les réseaux sociaux.
Alors comment peut-on vouloir faire semblant d'être des censeurs, soi-disant au-dessus de toute partisannerie, quand on ferme les yeux sur les auteurs de tels actes ou de toutes autres pratiques sales et ignominieuses.
Où est la moralité dans tout ça? Assez d'hypocrisie et de bluff! Si vous n'avez rien à dire, peut-être vaudrait-il mieux la fermer.
On apprend aussi que des hommes se presentant des puissants auraient fait savoir à des proches hostiles à l'ancien président Michel Martelly, qu'ils ont intérêt à rallier la cause, puisque, selon lui, c'est Jovenel Moïse qui sera au pouvoir avec sa propre et non Martelly, et qu'aucun Roro N ou autre Jojo L ne pourra plus s'aviser de les persécuter.
En ce qui a trait aux élections elles-mêmes. Tout le monde sait que des centaines de millions de dollars ont eté depensés pour tenter de désorienter les votants, notamment dans les régions les plus vulnérables, celles dévastées par l'ouragan Matthew.
Mais, selon des temoignages, une bonne partie de la population a fait preuve d'intelligence, car tout en prenant l'argent dont elle avaient besoin, elle restée chez elle le dimanche 20 novembre, ou est partie dans d'autres regions du pays, pour éviter d'être forcée de trahir sa conscience. .
D'où le très faible taux de participation d'à peine 10%, sur une population de plus de 6 millions d'Haïtiens en âge de voter. Et le candidat donné gagnant par le CEP de Léopold Berlanger et de Marie-Frantz Joachim, n'aurait obtenu que 595,430 votes sur plus de 6 millions d'électeurs, encore que les partis politiques contestataires affirment que ces chiffres ont été majorés.
Il n'y a pas là matière à être fier.
Par ailleurs, selon des sources proches du CEP et des informations véhiculées sur les réseaux sociaux, des conseillères et conseillers électoraux auraient exigé d'êtres payés pour signer des résultats qu'ils ont contestés pendant des heures .
Et, selon des mauvaises langues, une conseillère apparement plus exigente, se serait même fait rouler et humilier, en recevant une somme nettement inférieure au montant exigé.
Les paquets reçus auraient renfermé pour la plupart des billets de 5 et 10 dollars maquillés par des 100 dollars.
Comme si l'homme ou la femme en dehors du CEP n'est plus le (la) même quand il y accède comme conseiller (e).
Comme si la route qui mène au Conseil électoral serait l'une des plus sûres pour faire fortune. On n'ose pas y croire
Toute cette situation pourrait laisser comprendre que la tabulation et les résultats ne sont pas le reflet de la journee électorale qualifiée de réussie par tout un ensemble de secteurs locaux et internationaux, comme ce fut le cas lors de la présidentielle de 2015.
Même le CEP jusqu'auboutiste de Pierre-Louis Opont a dû donner raison à Fanmi Lavalas, pour permettre à ses techniciens de vérifier un ensemble de procès-verbaux au centre de tabulation, même s'il devait, ce CEP, refuser de donner suite au constat de fraudes et d'irrégulatités fait sur l'ensemble des 78 procès-verbaux vérifiés.
Le CEP a tout intérêt à favoriser une vérification approfondie au centre de tabulation des votes (CTV) pour permettre de tout tirer au clair, pour que la population ait la certitude que prochain président ou la prochaine presidente a été effectivemenr élu. Car, rien ne sert de courir si la précipitation risque de déboucher sur une catastrophe.
Le CEP a tout intérêt à favoriser cette vérification, en raison de tout un ensemble de faits cités plus haut qui laissent croire que des manoeuvres déloyales ont été opérées pour orienter les résultats des élections.
Enfin, pour que la paix revienne, pour que les Haïtiens commencent à vivre réellement dans l'harmonie, il faut que chaque secteur assume ses responsabilités de façon consciencieuse, reconnaissent que tous les Haïtiens ont les mêmes droits, loin des comportements assimilables à des complots.
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