Port-au-Prince, le 6 décembre 2016 – AHP) – Le commissaire du gouvernement d Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger, a auditionné ce mardi les dirigeants politiques André Michel et Chiller Louisdor pour des propos que leurs adversaires politiques assimilent à des incitations à la violence, dans un contexte de mobilisation pou denoncer un "coup d'état éectoral", suite aux ré sultats préliminaires de la présidentielle et des législatives du 20 novembre 2016
Les intéressés ont affirmé que leurs déclarations ont été mésinterprétées à dessein et ont afirmé prôner au contraire, une culture de paix et de non- violence.
"Il ne va pas y avoir de fête de fin d’année en 2016, avait indiqué le Dr Louisdor, des déclarations qui lui ont valu d’être invité au parquet de Port-au-Prince.
Il n'y a là rien qui s'apparente à de la violence, a dit le Dr Louisdor, affirmant que des déclarations ont été mal interprétées. "En raison de la conjoncture socio-politique, les citoyens ne sont pas en situation de fêter la Noel", a indiqué le Dr Louisdor, après avoir répondu aux questions du chef du parquet.
Il a évoqué notamment l’inflation qui gagne du terrain, la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain ainsi que les dégâts provoqués par le passage de l’ouragan Matthew sur le pays.
Pour sa part, André Michel qui fait partie de l’équipe juridique du parti LAPEH du candidat Jude Célestin conteste l’élection de Jovenel Moïse, a rappelé avoir attiré l’attention sur la possibilité que la bataille politique née des élections frauduleuses du 20 novembre, n’engendre la violence.
C’est par la violence que l’ancien président Michel Martelly est arrivé au pouvoir en 2011. C’est par la violence que l’opposition a fait échec au coup d’état électoral de 2015 et cela risque de se répéter cette année, a dit André Michel.
Il invite en ce sens, le conseil électoral provisoire à assumer ses responsabilités, tout en appelant la population à rester mobilisé contre toute tentative de lui imposer par la force et la fraude, un nouveau président.
Le commissaire du gouvernement d Port-au-Prince, Jean Danton Léger s’est félicité de ces rencontres avec Me Michel et le Dr Schiller A. Louisdor.
Ils ont reconnu la nécessité d’avoir un langage modéré à l’avenir, a rapporté le chef du parquet qui réaffirme sa volonté de mettre en état d’arrestation tous ceux qui sont en contravention avec la loi.
Il a aussi indiqué que sa décision de convoquer le docteur Louisdor, un cadre de Fanmi Lavalas est loin d’être un reniement de son appartenance à la mouvance de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.
Je ne renie pas mes origines lavalassiennes mais j’ai le devoir de préserver l’ordre dans la cité, a-t-il dit. Me Léger a aussi indiqué que les manifestations de ceux qui s’opposent aux résultats proclamés par le CEP peuvent se poursuivre, pourvu qu’elles se déroulent dans la non-violence.
Des manifstants ont indiqué mardi que la véritable violence est celle commise par les partisans des partis Bouclier et Ayiti Ann Aksyon qui ont assassiné lundi l'inspecteur de police Urial Louis, au cours d’affrontements à Petite Rivière de l'Artibonite, suite aux résultats préliminaires des législatives publiés dimanche soir.
Ils ont aussi denoncé ce qu'ils appellent une campagne de mensonges et de diffamation, allant jusqu'à faire savoir que des manifestants Lavalas se seraient attaqués à des journalistes. Rien n'est plus faux. Il s'agit de manoeuvres pour tenter de casser le mouvement revendicatif, ont indiqué les mêmes manifestants.
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