Port-au-Prince, le 19 décembre 2016 - (AHP) - Le président du Sénat, Ronald Larèche, a accusé lundi le conseil électoral provisoire de responsabilité dans la situation d'incertitude qui entoure le processus électoral, particulièrement les résultats préliminaires du scrutin du 20 novembre dernier.
Le parlementaire évoque notamment la décision de trois conseillers électoraux de ne pas entériner les résultats proclamés par l'organe électoral en refusant de les signer, selon le voeu du décret électoral.
Ces conseillers avaient évoqué entre autre le refus des principaux dirigeants du conseil de favoriser un contrôle de qualité des procès-verbaux avant leur comptabilisation. Et la decison de ces conseillers a jeté de l'ombre sur la verité des urnes. Aors que des rumeurs de pots-de-vin et de corruption ont circulé parallèlement, poussant le vice-président Carlos Hercules à opposer des démentis
M. Lareche invite le conseil électoral à faire preuve de sérieux dans la gestion du processus pour éviter qu'il ne déraille.
Son collègue Francenet Denius a lui aussi exprimé ses inquiétudes quant au respect de la date du 29 décembre initialement retenue pour la publication des résultats définitifs du scrutin présidentiel qui s'est tenu, il y a tout juste un mois. M. Denius croit également qu'il est important que le processus suive son cours suivant le respect du décret électoral.
De son coté, le député de la KID Alfredo Antoine de Kenscoff, allié du PHTK, le parti haïtien Tet Kale accusé d'avoir organisé d'importantes fraudes et irrégularités dénoncées lors du scrutin du 20 novembre, invite le CEP à ne pas céder aux pressions d'ou qu'elles viennent. Il invite l'organisme électorale a assumer ses responsabilités de manière à faciliter l'installation d'un président élu le 7 février 2017.
C'est finalement ce lundi que les audiences ont débuté au bureau du contentieux électoral national tant pour les législatives que pour la présidentielle du 20 novembre. Trois compositions ont été constituées et c'est la 3e, formée des conseillers Jean-Simon Saint-Hubert et Josette Dorcelly ainsi que de Jacky Pierre, Agnès Joazeus et Joseph Briel Latice qui s'est vu confier les dossiers de la présidentielle.
Une fois de plus, les avocats des partis contestataires, Fanmi LAVALAS, LAPEH ET PITIT Dessalines, ont exigé du CEP qu'il ordonne une vérification des procès-verbaux au centre de tabulation des votes, là où comme en 2015, estiment-ils, les fraudes et irrégularités ont été orchestrées.
Ils ont fait savoir qu'il n'y a rien qui puissent expliquer que le CEP refuse cette vérification, soulignant que si les haïtiens laissent passer les fraudes de 2016, il n'y aura plus jamais d'élections honnêtes en Haïti.
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